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du 3 avril 2008
OENOTOURISME

Florensac (34) Rassembler dans un même lieu un restaurant et une cave coopérative de 220 adhérents, tout en offrant un espace d'information et de vente : l'objectif est ambitieux, mais la stratégie est solide. Une solution aux difficultés du secteur viticole.

L'union fait la force à Vinipolis


Une broche pour cuire épaules d'agneau, volailles ou pièces de boeuf : c'est le domaine d'Alexandre Fabre.


La salle très lumineuse, qui doit affirmer son caractère, offre 60 couverts. Celle au sous-sol, plus du triple.

Ouvert l'été dernier, Vinipolis développe ce qui peut devenir l'amorce d'une solution aux difficultés du secteur viticole coopératif en Languedoc. S'appuyant sur un investissement conséquent, les vignerons de Florensac ont associé, dans un même lieu, un espace d'information et de vente, un restaurant -Le Bistrot d'Alex -, et une salle de réception et de séminaire.
Une démarche qui permet d'assister au retour au premier plan de Jean-Claude Fabre. Chef étoilé dans le restaurant familial Chez Léonce, dans le centre de Florensac, il avait décidé de prendre un virage professionnel à la fin des années 1990. Traiteur puis cuisinier conseil, il a planché sur ce projet. "Au départ, la volonté des dirigeants de la cave était plus orientée vers un bar à huîtres où l'on pourrait déguster leur picpoul. Nous, nous avons apporté notre connaissance et nos souhaits pour évoluer vers une cuisine plus élaborée." Nous, c'est-à-dire lui, mais aussi Alexandre Fabre. Un homonyme, cuisinier lui aussi, qui fut son second du temps de Chez Léonce, notamment. "Il voulait se stabiliser et moi, équiper un laboratoire traiteur, sur un nouveau site. Vinipolis nous a offert la possibilité de concrétiser tout cela", poursuit Jean-Claude Fabre.


Deux Fabre, Jean-Claude et Alexandre, ont donné forme au projet de la cave. Avec succès.

Une grande broche pour le spectacle
L'esprit du lieu, encore un peu en manque de caractère, est avant tout inspiré par la simplicité et la convivialité. Les tables sont en chêne, comme les fûts du chai de vieillissement, au sous-sol. Le bar, très long, est plus contemporain. Côté carte, les deux professionnels ont
d'abord conservé l'idée d'un banc d'écailler. Ils proposent des fruits de mer, de l'étang de Thau et d'ailleurs, que l'on peut consommer sur place mais également emporter. "Ce sera mon domaine", s'amuse à souligner Jean-Claude Fabre. Celui d'Alexandre sera du côté de la grande rôtissoire murale un équipement signé Bonnet. "La broche est visible de la salle et elle offre aussi une cuisine spectacle."
Enfin les deux hommes ont imaginé une carte qui évolue dans le registre des tapas (assiette de jambon serrano ou de foie gras mi-cuit) et des préparations dans l'esprit brasserie (travers de cochon de l'Aveyron laqué, poissons ou gambas à la plancha). Les vins, tous de la cave, ont la particularité d'être proposés au prix (ou presque) du caveau de vente. "Le prix coûtant, c'est aus
si une façon d'inviter les clients à les découvrir", souligne Alexandre Fabre.
Pour développer l'activité du Bistrot, les deux cuisiniers et le président de la cave ont choisi de miser également sur la proximité de l'autoroute en se rapprochant des autocaristes. "Avec deux grandes salles, on peut accueillir des groupes au déjeuner, dans le cadre d'une sortie à la journée, pour les clubs de seniors, par exemple. Mais on peut aussi constituer une étape sur la route de l'Espagne. Ce sont des pistes que nous allons creuser de la même façon que l'organisation de soirées à thème, de cours de cuisine ou de dégustation." Des projets qui vont, au fur et à mesure, renforcer la cohérence de cette création. n zzz46f

Le Bistrot d'Alex
5 avenue des Vendanges
34510 Florensac
Tél. : 04 67 77 03 05

UNE AUTRE PHILOSOPHIE COMMERCIALE


Thierry Coste, président heureux et fier de cette réalisation unique en Languedoc-Roussillon.

Président de la cave de Florensac, Thierry Coste apprécie d'avoir pu mener à bien ce projet chiffré à 1,7 ME. "Nous sommes la 4eme région touristique de France, il était essentiel d'investir dans ce domaine. L'oenotourisme, en Afrique du Sud, ils le font vivre depuis longtemps. Pourquoi ne suivrions-nous pas l'exemple ?"
C'est pourtant un vrai défi pour une structure qui réunit 220 coopérateurs exploitant 1 100 hectares de vignes et produisant plus de 70 000 hl de vin sous l'AOC picpoul de pinet, mais aussi en vins de Pays d'Oc et Côtes de Thau et réalise près de 300 000 euros de chiffre d'affaires net grâce à la vente directe au caveau. " Si nous avions seulement voulu aménager un nouvel espace de vente de vins, cela n'aurait pas été raisonnable. Voilà pourquoi nous avons souhaité y associer l'art de vivre. Porter notre effort vers la vente aux consommateurs avec l'appui que constitue un restaurant me semble plus cohérent que de recruter des commerciaux. Ainsi nous complétons parfaitement les efforts réalisés en matière de qualité. Efforts qui nous permettent d'exporter 85 % de nos vins…"

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L'Hôtellerie Restauration n° 3075 Hebdo 3 avril 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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