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du 13 mars 2008
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BOUILLABAISSE LE VENDREDI

LES NEW-YORKAIS SÉDUITS PAR (LA) BAGATELLE

Dans le sud de Manhattan, le Marseillais Aymeric Clemente et son associé Remi Laba ont ouvert un nouveau bistro français, qui recrée un décor d'appartement parisien, avec comme chef Nicolas Cantrel.

Aymeric Clemente. Nicolas Cantrel.

À quoi ressemble un appartement parisien ? Moulures, lustres, fausse cheminée, chandeliers, tableaux de l'artiste contemporain Alexandre Charriol (le fils des célèbres horlogers de Genève). Si votre studio de Belleville ne ressemble pas à ça, c'est en tous cas la vision du copropriétaire de Bagatelle, Aymeric Clemente, 34 ans, une allure d'acteur et les cheveux gominés. Une vision réalisée par le cabinet d'architectes ICrave Design. Bagatelle crée une atmosphère féminine. "Faire la bagatelle", sourit Aymeric Clemente. "Bagatelle est une sorte de club privé où les gens du quartier se retrouvent, sans payer de carte de membre", explique-t-il.
L'histoire commence quand Aymeric Clemente apprend par le magazine Time Out qu'il y a de l'eau dans le gaz entre le talentueux chef du restaurant Bobo Nicolas Cantrel et ses investisseurs. Il l'appelle, le connaissant depuis l'ouverture du restaurant d'Alain Ducasse Mix in New York, et lui demande d'être chef. Le lendemain, Nicolas Cantrel commençait à Bagatelle. Une histoire new-yorkaise…
Bagatelle est pourtant bien un bistro français. À deux pas de Spice Market, le restaurant est dans l'esprit de la brasserie Balthazar, une institution à New York, explique Nicolas Cantrel. On retrouve les signatures du chef comme le Risotto aux champignons (16 $/11 E), et le Ravioli de poireaux truffé (18 $/12 E). Pour la version nostalgique, des Coquillettes au jus, jambon et emmental (16 $/11 E). Touche marseillaise oblige, le vendredi c'est bouillabaisse (34 $/ 23 E). En dessert, on peut également savourer une tarte tropézienne.
Avec Bagatelle, Aymeric Clemente poursuit son rêve américain qui a commencé quand il est arrivé à New York à 22 ans, son diplôme de l'ESC Marseille en poche. Après avoir travaillé comme serveur dans les restaurants français de l'Upper East Side (La Goulue, Le Charlot), il devient manager du lounge Le Colonial, et de The Deck au Pier 59 studios. Il est ensuite embauché comme 'hôte, VIP, manager' pour l'ouverture de Mix in New York. Il franchit ensuite le pas et se met à son compte, avec le soutien d'investisseurs (le One Group, qui possède aussi le steak house 'hype', STK, dans le même quartier).

Au printemps, un lounge de 150 places
Au printemps, Aymeric Clemente et son associé Remi Laba ouvriront un lounge de 150 places en dessous du restaurant. Ils souhaitent faire un concept de lounge parisien, entre 'Chez Castel' et le 'Mathis Bar'. Le nom ? Coco Deville. "Cela racontera l'histoire d'une aristocrate parisienne", explique Aymeric Clemente. Les deux compères sont habitués à créer des thèmes pour divertir les oiseaux de nuit new-yorkais : avec leur société de marketing promotionnel In the Buzz, ils ont orchestré des soirées dans les clubs à la mode et un événement pour le lancement américain du parfum Cartier, Le Baiser du Dragon. Aymeric Clemente et Remy Laba ont aussi ouvert un club, Kiss and Fly, situé juste au-dessus du restaurant, il y a quelques semaines. "Avec toujours en tête la distance qui les sépare de leur pays, Aymeric Clemente et Remi Laba ont crée un 'chez soi', loin de chez eux", dit le communiqué de presse de Bagatelle. Un salon parisien à New York, en somme, avec une touche marseillaise et normande. Une bagatelle…
Laure Guilbaut
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Bagatelle
409 West 13th street
New York, NY 10014
Tél. : 00 1 212 675 24 00
Ouvert le soir uniquement puis pour le brunch dans un mois.


En chiffres
Nombre d'employés : 35
Ticket moyen : 65$/45E (vin compris)
Nombre de couverts : 85 places

Camion de desserts

Jerôme Chang, ancien élève du French Culinary Institute et ancien sous-chef pâtisserie du restaurant Le Cirque a monté son business : le 'dessert truck'. Dans son camion garé en plein Manhattan, il propose un assortiment de desserts de haute cuisine. "Le même type de desserts que dans les restaurants gastronomiques, sans l'attente ni le prix." Le Fondant au chocolat au coeur de ganache, sel de mer, pistaches grillées et soupçon d'huile d'olive est à 5 $ (3,26 E). Avec son compère Chris Chen, en MBA à l'université de Columbia, ils ont investi initialement 60 000 $ (39 000 E) pour acheter un camion d'occasion et le retaper. Son look 'vintage' est devenu une véritable signature. Malgré cela, ils pourraient, à terme, ouvrir un restaurant.

Pour retrouver d'autres conseils et reportages sur les Etats-Unis : cliquez ici

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L'Hôtellerie Restauration n° 3072 Hebdo 13 mars 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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