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du 7 février 2008
JURIDIQUE

Une délégation de buralistes avec, à sa tête, son président René Le Pape, accompagnée d'une dizaine de professionnels situés en zone rural, va être reçue à l'Élysée le jeudi 7 février 2008.

Les buralistes continuent la mobilisation

"Nos clients au comptoir et pas sur le trottoir"


René Le Pape, président de la Confédération des buralistes.

Figure emblématique de la résistance des buralistes situés en zone rurale, Joël Lailler, surnommé 'Joël le rebelle' par la presse. En grève de la faim depuis plus d'une vingtaine de jours, le propriétaire de L'Escale de la Fontaine au Dresny, en Loire-Atlantique, ne se nourrit plus que de café, de jus d'orange et de bouillon de légumes. Son combat : faire entendre la voix des établissements situés dans les zones rurales, qui subissent de plein fouet les conséquences de l'interdiction de fumer dans leur établissement. Il revendique une dérogation à l'interdiction de fumer dans les établissements ruraux. Joël le rebelle fera partie de la délégation de buralistes reçus jeudi 7 février à l'Élysée.
Pour René Le Pape, président de la Confédération des buralistes, et contrairement a ce qu'a déclaré Roselyne Bachelot en début d'année, "cette loi ne passe pas comme une lettre à la poste, et prétendre qu'en contrepartie de la perte des clients fumeurs on va récupérer des milliers de clients non-fumeurs, on les attend toujours". Et René Le Pape d'ajouter haut et fort : "Nos clients au comptoir et pas sur le trottoir." Car un client sur le trottoir, c'est un client qui consomme au minimum. Il prend un café, que bien souvent il ne renouvelle pas, de même pour les tournées d'apéritifs du soir. Le bar perd tout son esprit de convivialité en scindant la clientèle en deux : les fumeurs et les non-fumeurs.
La confédération constate une confirmation des mauvais chiffres remontant du terrain, qui se traduit par une baisse d'activité de - 20 à - 30 % sur les consommations au comptoir, de - 15 % sur la vente des jeux ("confirmée par la Française des Jeux", rappelle le président des buralistes, et de - 12 % sur les ventes de tabac. La confédération a récolté ces données grâce à la mise en place d'un observatoire d'alerte qui mesure précisément l'impact du décret de l'interdiction de fumer sur le chiffre d'affaires des bars-tabac. Cet observatoire est alimenté par plus d'une centaine d'établissements qui font part de leur propre perte. n
Pascale Carbillet zzz66h

LES REVENDICATIONS DES BURALISTES

Forts de ces chiffres, les buralistes veulent faire plusieurs propositions à Nicolas Sarkozy, afin que le décret sur l'interdiction de fumer soit aménagé. Ils proposent :

Une redéfinition du 'fumoir' :
"Nous proposons que les bars-tabac qui le souhaitent puissent aménager une pièce réservée aux fumeurs, équipée d'extracteurs d'air homologués, sans que les salariés ne soient contraints à y entrer, mais où les clients pourront consommer les boissons ou autres produits emportés ";

• Pour les petits bars-tabac (établissements de moins de 100 m2) : "Nous demandons la possibilité de considérer l'ensemble de l'établissement comme une pièce réservée aux fumeurs, équipée d'extracteurs d'air homologués, à condition qu'une signalisation extérieure, indiquant très clairement que l'établissement est fumeurs, soit apposée" ;

• Pour les petits bars-tabac ruraux (situés dans une commune de moins de 1 500 habitants) : "Application du même dispositif d'assimilation à une salle fumeurs pour l'ensemble de l'établissement, sur la base du volontariat."

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L'Hôtellerie Restauration n° 3067 Hebdo 7 février 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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