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	du 31 janvier 2008	HÔTELS

UN INVESTISSEMENT DE 110 MILLIONS D'EUROS POUR 400 EMPLOIS

Première pierre pour l'hôtel-casino Barrière de Lille

Les présidents du conseil de surveillance et du directoire du Groupe Lucien Barrière, Dominique Desseigne et Sven Boinet, ont posé la première pierre de ce projet qui devrait ouvrir au premier semestre 2009.

De gauche à droite : Dorothée Da Silva, adjointe au maire de Lille, Sven Boinet président du directoire, et Dominique Desseigne, président du conseil de surveillance, apposent leur main sur le ciment frais de la stèle.

Stoïques pour les photographes, ils se sont réfrigéré la paume des mains en apposant leur empreinte sur le béton frais soigneusement lissé pour la circonstance. Accompagnés de l'adjointe au maire de Lille, Dorothée Da Silva, Dominique Desseigne et Sven Boinet ont marqué une étape pour bien prendre date. Oui, après près de dix ans d'études et d'appel à projet, l'hôtel-casino Barrière de Lille ouvrira pendant le premier semestre 2009. "Un vrai risque d'entreprise", a commenté Sven Boinet, pour cet investissement qui frôlera probablement les 110 millions d'euros, y compris les 10 millions du casino Avant-Première (lire encadré ci-contre) déjà à la rencontre du public local. Le succès de l'entreprise est largement lié aux autorisations d'implantation de machines à sous, bien avant les 145 chambres de l'hôtel Barrière 4 étoiles, seconde source de rentabilité attendue, et les jeux de tables encore très handicapés par la réglementation française, "même si nous avons atteint un seuil bas, avec un redressement de 5 à 7 % en France pour les recettes des jeux de table", a souligné le président du directoire. 400 machines à sous au minimum sont nécessaires pour franchir le seuil de rentabilité. Les chiffres de l'Avant-Première seront regardés à la loupe. La directrice générale du projet, Patricia Legros, décompte quelque 450 000 euros de recettes après quelques semaines d'ouverture à fin décembre dernier avec les seuls jeux de table, et environ 200 entrées par jour : "Beaucoup de curieux, et aussi des clients du bar et du restaurant, ainsi qu'un début de clientèle pour nos spectacles de fin de semaine", explique-t-elle.

"Jeu responsable"
Mais les choses sérieuses commenceront le 1^er février avec la mise en service des 150 bandits manchots. Patricia Legros escompte alors de l'ordre de 800 entrées par jour en fin de semaine. Faire admettre l'intérêt d'un casino n'a pas été facile. Le tourisme ne construit vraiment sa place à Lille que depuis l'implantation du carrefour TGV-Eurostar, la restauration du musée des Beaux-arts et la mise en service de Lille Grand Palais. Manquait un casino, mais cette activité n'était guère en odeur de sainteté. Dominique Desseigne a donc maintes fois répété sa "fierté" de réaliser ce nouvel investissement, au nom de la troisième génération de la famille. Aspect important exigé par la ville, le casino veut faire la part belle au "jeu responsable", et fait appel à une psychologue si besoin est. Pour le président Desseigne, représentant la troisième génération d'une famille "fière d'avoir depuis quatre-vingts ans contribué à la renommée de nombre de villes, sans défaillance", il est hors de question que GLB vienne à Lille pour 'un coup'. "Nous sommes là pour le long terme", a-t-il affirmé.
Alain Simoneau zzz34

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L'Hôtellerie Restauration n° 3066 Hebdo 31 janvier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE