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	du 10 janvier 2008	HÔTELS

AVEC 27 CHAMBRES RÉNOVÉES EN 2005

Le Ski d'Or, 4 étoiles des neiges

Tignes (73) Décoration épurée pour l'hôtel, fruits de mer à la carte pour le restaurant : le Ski d'Or se distingue de l'hôtellerie traditionnelle savoyarde, tout en bénéficiant d'un emplacement, au pied des pistes, idéal pour une clientèle de skieurs.

Toutes les chambres donnent sur les pistes.

En plein coeur de la station, dans l'environnement architectural très 'années 1960' imaginé par le promoteur immobilier Pierre Schnebelen, l'hôtel Ski d'Or est idéalement placé aux pieds des pistes de Tignes Val Claret. Petite bâtisse en béton avec rampes de bois foncé, l'établissement mérite la visite. "L'hôtel a été créé il y a soixante-dix ans pourtant, par la famille Brechu, qui, n'ayant pu transmettre leur hôtel à leur fille, ont été contraints de le vendre à l'approche de la retraite, précise le directeur actuel de l'hôtel, Pierre Bernard-Granger. C'est un homme d'affaires alsacien, M. Eberhardt, qui le rachète et en confie la gestion à ce professionnel de l'hôtellerie, savoyard de surcroît.

Un hôtel design haut de gamme
La mission confiée à ce dernier est alors claire : relancer l'établissement, tout en lui conservant son classement 4 étoiles. Une tâche qui s'annonce ardue, étant donné le style très branché que souhaite se donner la station. "En tant qu'hôtel 4 étoiles, on a du mal à s'identifier avec cette nouvelle communication. Les messages 'tout ski, fun et glisse' s'adressent peu à notre clientèle, qu'elle soit familiale ou en couple. Difficile par conséquent de faire une promotion commune avec la station."
C'est pourtant sur le créneau du haut de gamme que l'hôtel veut se positionner. Lors de l'acquisition de l'établissement en 2005, le nouveau propriétaire a fait faire de très importants travaux, confiés à J.-M. Pfeiffer, architecte décorateur. Les 27 chambres, qui donnent toutes sur les pistes, ont été rénovées, ainsi que le restaurant et le bar. Les intérieurs ont été repensés sous des formes épurées, des couleurs crème et ivoire, mélangées à quelques pointes de châtaigne et de vert amande, en bois de pin cerisé. Les chambres, baptisées Nordiques, Rocheuses ou Tarentaises, sont à l'opposé du concept savoyard à l'ancienne. Le bar présente un look confortable, mais sobre. La cheminée est insérée dans une pierre plate de granit gris, d'aspect totalement lisse.

Une cuisine raffinée
Le restaurant Hors Piste propose une cuisine raffinée, mais aux portions adaptées à une clientèle de skieurs (80 % des séjours à Tignes). La carte a été confiée à un jeune chef, Cyrille Beja, qui oeuvre dans une cuisine de laboratoire (normal, avec un propriétaire industriel en matériel de froid…). Pour se démarquer des autres restaurants, l'hôtel propose, le jeudi, un buffet de la mer, ce qui lui vaut une solide réputation dans un pays de raclettes et de fondues. Avec un menu à 39 E et un ticket moyen à 55 E le soir, le restaurant assure 30 à 35 couverts par jour. Le jeudi, la fréquentation est plus importante. "Mais nous n'avons pas encore assez de clientèle extérieure, elle ne représente que 20 %, regrette le directeur de l'hôtel. Le restaurant ne se voit pas de dehors." Un nouveau projet est en cours, pour lui donner une terrasse : "On pourra de cette façon le voir depuis les pistes, et, avec cet afflux de clientèle et 10 chambres supplémentaires que nous pourrions construire en même temps, nous serions sûrs de la rentabilité de l'hôtel", précise-t-il, car, en dépit de l'augmentation de la fréquentation (60 % en 2005, 66 % en 2006 et 70 % en 2007), les résultats sont loin d'être satisfaisants. En effet, avec une faible capacité (27 chambres seulement) et des prix de pension très modestes pour un 4 étoiles, l'hôtel a du mal à trouver son équilibre : "En demi-pension, les chambres se louent de 190 E à 215 E. Nous sommes pratiquement sur des prix 3 étoiles !"
Pour cette raison, pas question de solder les chambres, même en s'alliant avec des centrales de réservations sur internet. "Je fais du yield sur les locations de chambres, mais je ne brade pas les prix. Et à juste titre : au 30 septembre, le planning était déjà en avance de 50 % sur les réservations par rapport à la même époque l'an dernier, au 30 novembre à + 25 % et au 20 décembre à + 10 %." Ainsi, malgré son positionnement décalé sur le créneau haut de gamme, le Ski d'Or assure son développement, certain que son emplacement idéal, face aux pistes, est son meilleur atout et lui permettra, à terme, de valoriser son fonds de commerce et de rentabiliser les investissements réalisés. /font>
Évelyne de Bast zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 3063 Hebdo 10 janvier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE