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du 8 novembre 2007
RESTO CONCEPT

GRÂCE À DES FRANCHISES SOLIDES

Ô QUÉBEC : LE DÉVELOPPEMENT PASSE PAR LA CASE ENVIRONNEMENT

Le restaurant concept lauréat des Leader's Club en 1999 amorce une stratégie de croissance et affirme son identité avec un positionnement très 'nature'.


André Peaudeau, le concepteur du restaurant Ô Québec.

André Peaudeau, le concepteur du restaurant Ô Québec, dont la première unité a été ouverte en 1998, à Saint-Gaudens, est aujourd'hui à la tête de trois établissements dont deux franchises. Il souhaite accélérer son développement en 2007 avec deux projets, l'un au Mans, et l'autre en région parisienne. Pour assurer la croissance de son concept, André Peaudeau a mis au point un système solide, basé sur la transparence et la sécurisation pour le franchisé. Au démarrage du projet, le lancement d'ASPF (Assistance Stratégie, Procédure, Formation), société de conseil qu'il a créée, avec Stéphanie Marcaille, en parallèle à la SA qui gère les restaurants lui appartenant en propre dans le département de la Haute-Garonne. Son but est d'offrir une aide directe pour tous les dossiers administratifs, financiers, juridiques… "Nous sommes à l'écoute des franchisés pour toute question, des fiches techniques nécessaires pour la réalisation de la carte jusqu'à la présentation de statuts-type pour leur société."

Des audits trimestriels
Mais si la société ASPF est un facilitateur pour la création d'une nouvelle unité, elle est également un 'guide-line' pour toute la gestion au quotidien. Ainsi, Ô Québec offre tout un dispositif quasi exemplaire : cahier de procédures pour l'organisation interne, l'organisation des ressources humaines, la gestion, les achats… Et pour s'assurer et rassurer les gestionnaires, Ô Québec met en place des audits internes reprenant toutes ces données. "Nous réalisons cet audit tous les trimestres, déclare André Peaudeau, ce qui est un excellent outil d'émulation pour les restaurants." Pas moins de 10 chapitres, eux-mêmes déclinés en une dizaine d'items, permettent de contrôler la gestion et de la comparer soit par rapport à la moyenne, soit par rapport aux autres. "C'est un moyen également de déceler les éventuelles défaillances en matière de gestion, comme un coût matières trop élevé. Nous analysons les résultats tous les trimestres pour qu'ils soient plus significatifs." Par ailleurs, le système de franchise prévoit une participation de la société mère à hauteur de 20 % dans le capital de chaque nouvelle SARL d'exploitation. "C'est plus rassurant pour le franchisé. Il voit que nous ne le laissons pas partir à l'aveuglette !"

L'environnement, une préoccupation centrale
Malgré un positionnement atypique comme concept de restauration unique par sa décoration et sa cuisine québécoise, les restaurants ne sont pas à l'abri d'une concurrence sauvage. Sur Labège, banlieue toulousaine, pas moins de 8 restaurants viennent d'ouvrir simultanément dans la zone commerciale où est installé Ô Québec. "Difficile de maintenir notre activité avec une telle offre supplémentaire , notamment le midi", déclare André Peaudeau. Il est donc temps de réaffirmer son positionnement. La première action qu'il engage consiste à afficher une attitude résolument écologique. Cela lui est d'autant plus facile que le bâtiment a été estampillé HQE dès 1998.
N'a-t-il pas d'ailleurs été primé par le Comité national pour le développement du bois, en obtenant le meilleur ratio en matière de non-utilisation de CO2 dans la construction ? De plus, tous les éléments du décor du restaurant sont acheminés depuis le Canada dans des containers, par bateau et non par avion (soit une réduction notable de CO2 dans l'atmosphère). Enfin, les établissements sont équipés de panneaux solaires pour la production d'eau chaude et d' un système de récupération des eaux de pluie. Des compteurs permettent d'ailleurs de mesurer l'efficacité du système.
Toujours dans le domaine de l'eau et des économies de gestion, les restaurants devraient bientôt mettre en place un système de ionisation de l'eau, ce qui rend le lavage plus facile et donc permet de réduire les dépenses en produits détergents. La première installation est actuellement en cours d'expérimentation sur le site de Nantes. À plus long terme, André Peaudeau songe à installer une climatisation écologique dans ses établissements. Pour ce faire, en hommage à ses origines, il projette la création de 'puits canadiens'. Ce système va permettre le recyclage de l'air de façon naturelle grâce à un système de tuyaux enfouis sous terre, et pourra offrir ainsi une meilleure régulation du chauffage l'hiver et la présence d' une certaine fraîcheur l'été.

Développer les animations
Mais pour bien faire, encore faut-il le faire savoir. Dans ce domaine, Ô Québec voit grand. Une première brochure dédiée à la mise en place des bonnes pratiques environnementales dans les restaurants donne le ton, avec la possibilité de participer à un concours dont le premier prix est… un voyage au Québec ! Dans la foulée, et ce dès le mois de janvier, un nouveau site internet sera mis en ligne. Les clients pourront y retrouver les menus du mois, les liens avec les franchisés, une boutique de produits alimentaires et non-alimentaires québécois, et aussi des propositions de voyages grâce aux partenariats en cours, notamment avec Air Canada. Par ailleurs, d'ici quelques mois, tous les restaurants devraient être équipés d'écrans tactiles équipés de webcams, permettant ainsi aux clients de se prendre en photo et de l'imprimer sous forme de carte postale. Une attention qui devrait surtout plaire à la clientèle senior, de plus en plus nombreuse à emmener les petits enfants au restaurant ! "Nous pensons que l'animation est primordiale pour nos restaurants et nous souhaitons l'améliorer, même si nous proposons déjà toutes les semaines une ou deux soirées à thème." Le phénomène est connu, et les artistes québécois le savent bien. D'ailleurs, ils ne manquent jamais une occasion de venir rendre hommage à leur compatriote en offrant une soirée au restaurant.
On l'a compris, les idées de manquent pas, et chez Ô Québec la joie de vivre est même une seconde nature…
Évelyne de Bast
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En chiffre
Chiffres-clés franchise (pour une unité)
Achat du terrain : entre 250 000 et 400 000 E (hors région parisienne )
Construction du bâtiment : 900 000 E
Agence matériel : 450 000 E
CA HT : de 1 200 000 à 1 500 000 E
Ticket moyen : 21 E
Effectif : entre 20 et 25 salariés
Fréquentation : 40 % le midi et 60 % le soir (selon l'emplacement des restaurants)
Ouvertures 2004 et 2005 : Nantes et Rennes
Ouvertures en projet : Le Mans et Melun Sénart

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L'Hôtellerie Restauration n° 3054 Hebdo 8 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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