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 du 5 octobre 2006 |
SPA |
À Obernai (67), Marc Wucher, propriétaire de l'hôtel Le Parc, a réalisé un rêve d'ado en créant l'Asiane Spa. Un projet intégralement pensé et réalisé par le maître des lieux, qui a su prendre le temps de la réflexion et s'entourer des meilleures compétences. Exemple réussi d'un projet mené par un hôtelier indépendant.
Nelly Rioux
À L'HÔTEL LE PARC À OBERNAI
Les portes s'ouvrent sur l'Asiane Spa
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Déjà,
lorsqu'il était ado et qu'il parcourait l'Asie avec son sac à dos, Marc
Wucher raconte qu'il voulait, avec des copains, ouvrir un salon de massage ! "Pas
un truc coquin, mais un véritable lieu dédié au bien-être",
plaisante cet hôtelier alsacien dont le franc-parler a toujours fait sa réputation.
Sur l'Asiane Spa, il est intarissable.
Normal quand on sait combien ce nouveau bébé a été attendu et
préparé avec un soin
maniaque et le souci du détail. La naissance a eu lieu au début de l'année,
et après quelques mois d'exploitation, le bilan est excellent.
Des idées puisées
aux quatre coins du monde
Éternel grand voyageur
et amoureux de l'Asie - s'il n'avait pas eu la charge de l'hôtel familial,
il aurait voulu être steward -, Marc Wucher a puisé son inspiration aux
quatre coins du monde. Il a aussi profité que son fils Maxime, à qui
il a transmis sa passion pour l'hôtellerie, soit en poste à Singapour
pour aller le voir et visiter avec lui les derniers concepts à la mode présents
sur le continent. Ses idées, il les a également trouvées au Maroc,
à Marrakech en particulier. De retour en Alsace, où il a rapporté
quelques souvenirs intégrés aujourd'hui dans son spa - un bouddha géant
de Bali, quelques portes monumentales du Rajasthan, des poteries et de l'artisanat
marocain… -, il est allé trouver André Siegrist, son fidèle
architecte depuis 22 ans, pour dessiner l'Asiane Spa (un nom trouvé par Maxime).
Avant-gardiste dans les années 1980, Marc
Wucher avait déjà investi dans une piscine et un espace forme en installant
sauna et hammams individuels, ceux que l'on trouve en Allemagne, et plus particulièrement
à l'Arabella Sheraton de Munich. La clientèle allemande très friande
de ce service l'avait conforté dans ce choix. Aujourd'hui, l'Asiane Spa a permis
de rénover entièrement cette zone, et offre à la clientèle
un espace 'bien-être' luxueux, confortable et générateur de chiffre
d'affaires. Mieux encore, la technologie mise en place a permis de ne pas embaucher
de personnel supplémentaire.
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LE PARC EN BREF
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Le goût de l'effort
et du bonheur
C'est du bar que l'on accède
à l'Asiane Spa par un premier sas où la porte en verre fumé donne
déjà envie de pénétrer dans cet univers que l'on pressent magique. Face à une porte monumentale,
tout droit sortie d'un palais des mille et une nuits, le client est immédiatement
saisi par les senteurs diffusées délicatement, la musique et la lumière
(lire encadré ci-dessus. La porte poussée, le client se retrouve face
à l'immense piscine à la forme ludique et ronde où il pourra
profiter des chutes ou de la nage à contre-courant. Un peu plus loin, 2 bains
bouillonnants, surplombés d'un vélum tendu entre 4 poteaux de bois, regardent
la piscine, "pour que le client ne s'ennuie pas", explique le maître
des lieux. À proximité, l'accès à la salle de fitness, climatisée
et bénéficiant d'une vue sur jardin, "pour transpirer face à
la nature". C'est de là que l'on a accès aux 2 solariums. De retour
à la piscine, on peut soit descendre pour accéder aux saunas et hammams
en libre service, soit poursuivre sa promenade autour du bassin pour pénétrer
enfin dans la zone des soins composée de 3 cabines à thème : l'Asie/Japon
(Reiki, Shiatsu) Jade Stone Massage (avec de vraies pierres de Jade), l'Orient (marocain) et l'Inde. Chaque cabine a son propre
décor, et les soins s'accompagnent toujours d'une diffusion musicale et olfactive
spécifique. Au total, Marc Wucher propose plus d'une dizaine de soins, dispensés
par des thérapeutes externes à l'hôtel. Il n'a pas souhaité
s'adosser à une marque de cosmétiques, et propose à ses clients
les produits qui sont utilisés pour les soins, avec, entre autres, une huile
d'argan pure ou parfumée. Au final, l'Asiane Spa aura nécessité un
investissement de 650 000 E, et surtout le goût du travail et du bonheur,
celui que l'on aime donner à ses clients, et qui motivent tant son heureux
propriétaire depuis de si nombreuses années.
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Le Parc Hôtel et Spa
169 route d'Ottrott
67210 Obernai
Tél. : 03 88 95 50 08 • Fax : 03 88 95 37 29
info@hotel-du-parc.com
www.hotel-du-parc.com
LES FOURNISSEURS DU PROJET
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 L'OFFRE
DE L'ASIANE SPALes prix des soins
varient entre 60 et 75 E, et durent entre 40 et 60 mn. À la carte, des soins
toniques Plus d'infos sur www.hotel-du-parc.com |
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LES BONNES IDÉES DE L'ASIANE SPA
• L'utilisation du Wedi, des panneaux de construction pour donner des formes et du cachet au lieu, spécifiquement adaptés aux zones très humides comme les spas. • La piscine est ouverte de 7 heures à 19 h 30 et est gérée par le système Chlorozone (gestion du chlore assisté par ordinateur et surveillance de la qualité de l'eau permanente), Ospa (filtration) et Menerga (déshumidification). Marc Wucher fait appel à un laboratoire indépendant pour effectuer un prélèvement par mois. Chaque lundi, la plage aux abords de la piscine est désinfectée. • Hammams, saunas, solariums, jacuzzis sont gérés par le système Microtronic. Les clients achètent une clé sur laquelle la réception va charger un crédit. Avec cette dernière, ils choisissent ensuite les soins qu'ils souhaitent faire et sélectionnent eux-mêmes, par exemple, le type d'huile essentielle qu'ils souhaitent dans leur jacuzzi. Ce système permet de gérer chaque appareil et de ne pas les faire fonctionner toute la journée s'il n'y a pas d'affluence (saunas, hammams). Et puis surtout, ce principe permet de ne pas avoir de personnel dédié… |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2997 Magazine 5 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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C'est
à Obernai, le village natal de Sainte-Odile, patronne de l'Alsace, que
Le Parc a ouvert ses portes un jour de Pentecôte 1954. Ce jour-là, Marie
Kuntz, la grand-mère de Marc Wucher, s'affaire avec l'aide de sa fille
Hélène, dite Nénette, qui aujourd'hui encore n'hésite pas à venir saluer
les clients. À cette époque, la ravissante pension de famille possède 13
chambres. La qualité de la cuisine, la gentillesse et la disponibilité
des 2 femmes les rendent vite extrêmement populaires. Il faut s'agrandir
: 13 nouvelles chambres en 1958, une nouvelle et grande cuisine en 1968
pour fêter le diplôme de Marc à l'école hôtelière. Encore 8 chambres en
1973, la création d'une nouvelle salle de restaurant La Bliekast. Les
années se succèdent, et Marc, qui a repris la gestion complète de
l'établissement, ne cesse d'investir et de développer l'affaire. Au
début des années 1980, il ouvre un bar, un espace forme, un bowling et
une salle de jeux. Plus tard, ce sera une piscine en plein air, et en
1994, il démonte le bâtiment pour le remonter de 3 étages
supplémentaires ! En 1996 enfin, Le Parc célèbre ses 4 étoiles toutes
neuves. Aujourd'hui, la famille Wucher est à la tête d'un établissement
de 51 chambres, 6 juniors suites et 3 appartements. Côté restauration,
l'offre est riche : un restaurant gastronomique sur 4 salles de 40 à 120
couverts, et une adorable Winstub, typiquement alsacienne ouverte
uniquement le midi, du mardi au samedi, où l'on peut se régaler de plats
traditionnels ou non à moins de 30 E. L'activité séminaire est très
développée, et aujourd'hui, le spa attire une nouvelle clientèle. Le
Parc est affilié à la chaîne Châteaux et Hôtels de France.
•
À la place des bougies, nécessitant un réassort constant, et qui
sont surtout extrêmement dangereuses, Marc Wucher a eu l'idée d'installer
de la fibre optique directement intégrée dans les petits murets qu'il
a fait construire en Wedi, un matériau extraordinaire pour les lieux humides.
Il a ensuite fait réaliser sur mesure un cylindre creux, en verre poli, qui
recouvre la fibre et donne l'impression d'avoir une multitude de photophores allumés
en permanence. "Sur les prospectus des spas que j'ai visités, j'avais remarqué
qu'il y avait toujours des bougies, mais lorsque je m'y rendais, il n'y en avait
jamais, plaisante Marc Wucher. Je voulais un effet bougie sans en avoir les
contraintes, et c'est comme ça que j'ai pensé à utiliser de la
fibre optique."
