du 23 novembre 2006 |
CONJONCTURE |
FACE À UNE CONCURRENCE MONDIALE DE PLUS EN PLUS VIVE
Paris se met en ordre de bataille pour conserver sa place de capitale du tourisme d'affaires
La capitale française domine aujourd'hui le marché des congrès et des salons. Elle se dote maintenant des moyens pour creuser l'écart avec ses rivales. Le tout avec l'appui du maire de Paris, Bertrand Delanoë.
La
Ville lumière brille de tous ses feux au hit-parade du tourisme d'affaires.
Et ce, depuis un moment. Voilà 27 ans en effet que Paris caracole en tête
du classement des métropoles de congrès. Rien qu'en 2005, elle a accueilli
quelque 294 réunions devançant Vienne, Bruxelles et Singapour. Un titre
confirmé par l'International Congress & Convention Association (ICCA) qui
situe la capitale française en tête des métropoles des congrès
avec 78 612 participants. Tout comme elle occupe le premier rang en matière
de foires et salons avec une surface brute d'exposition sur 10 de ses plus importants
centres de congrès de l'ordre de 630 000 m2.
Malgré cela, rien n'est jamais
définitivement acquis. "La concurrence internationale est âpre",
avouent à l'unisson les principaux acteurs du secteur. En d'autres termes,
mieux vaut ne pas s'endormir sur ses lauriers et "se montrer conquérant
et ambitieux". D'autant que les enjeux économiques du tourisme d'affaires
sont considérables pour l'économie de la Ville et de la région Île-de-France.
L'industrie du tourisme d'affaires génère de fait 4,5 milliards d'euros
de retombées économiques, et est l'origine de plus de 52 000 emplois.
Pilier en outre de la fréquentation touristique, cette activité représente
44 % des nuitées hôtelières - 150 000 chambres en Île-de-France
dont 75 000 dans Paris intra-muros - tandis que les dépenses des visiteurs
d'affaires - estimées à environ 275 E par jour - sont supérieures
à celles des visiteurs de loisirs.
Une manne pour laquelle les professionnels
ont décidé de se battre en 'mutualisant' leurs efforts et en s'unissant.
D'abord avec la création en 2004 à l'initiative de la Ville au sein
de l'Office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP), du Bureau des congrès.
"Bureau qui joue l'interface entre les clients et les professionnels en les accompagnant
dans leur démarche commerciale", souligne Paul Roll, directeur de l'OTCP.
Une journée du tourisme
en 2007 à Paris
Ensuite, un groupe de travail
baptisé 'Paris capitale du tourisme d'affaires' a été constitué
regroupant l'OTCP et son bureau des congrès, les sites de la CCI de Paris ainsi
que ceux de Paris Expo et la mairie. Une union qui permet de proposer une politique
de place cohérente capable de rivaliser avec les concurrents internationaux.
Union d'autant plus forte que Bertrand Delanoë la soutient. À l'issue
d'une réunion de travail menée avec le groupe 'Paris capital du tourisme
d'affaires', le maire de la Ville lumière a en effet affirmé qu'il "serait
le porte-parole du secteur". Mieux. Il a déclaré qu'il "mettra
tout en oeuvre pour les congressistes ainsi que les visiteurs et les exposants de
salons pour qu'ils soient considérés comme de véritables VIP".
Un engagement qui se matérialisera
par exemple par le pavoisement de Paris aux couleurs des grandes manifestations,
mot de bienvenue sur les panneaux lumineux de la ville, lettre d'accueil du maire…
Mais Bertrand Delanoë veut aller encore plus loin. Le maire a l'intention d'inviter
les grands décideurs économiques mondiaux en vue de leur présenter
les innovations et projets de Paris. Autre action figurant à son programme
: la création d'une Journée du tourisme en 2007 pour sensibiliser la population
à l'apport économique de cette activité pour Paris.
Enfin, Bertrand Delanoë souhaite
que le groupe 'Paris capitale du tourisme d'affaires' bâtisse une stratégie
de
marque pour Paris. L'OTCP
servant d'interface entre les acteurs du secteur et les services de la Ville.
Claire
Cosson zzz70
Les 15 principaux centres de congrès et
d'exposition en Île-de-France concentrent près de 630 000 m2
de surface brute
- Paris
Expo Champerret |
L'offre
hôtelière par catégorie à Paris en mai 2006
|
Retombées
économiques dues aux dépenses touristiques par poste en 2005
- Sorties : 4 % (65 ME) *Source : CCIP - Direction des congrès et salons |
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