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du 10 juillet 2008
GÉRER SON ENTREPRISE

'5 ÉTAPES POUR AMÉLIORER VOTRE MARGE APRÈS COÛTS DE PRODUCTION' SUR LHOTELLERIE-RESTAURATION.FR

DES OUTILS POUR OPTIMISER SA CARTE DE RESTAURANT ET SA GESTION AU QUOTIDIEN

Dans le nouveau blog des experts '5 étapes pour améliorer votre marge après coûts de production' sur lhotellerie-restauration.fr, l'auteur, Philippe Lalonde, propose aux restaurateurs d'optimiser leur carte avec quelques notions de gestion très simples. En partant de la fiche technique, "pierre angulaire" de la gestion d'un restaurant, ce blog offre des outils concrets pour prendre en compte le coût de la main-d'oeuvre dans l'analyse des ventes.
Propos recueillis par Nelly Rioux


Philippe Lalonde.

L'Hôtellerie Restauration : Pourquoi recommandez-vous de calculer une marge après coûts de production ?
Philippe Lalonde :
La plupart du temps, on calcule la marge brute après la prise en compte du coût matières, ou mieux encore, la marge après prime cost*. Or, certains frais de personnel sont identiques quel que soit le plat vendu, et d'autres le sont plus ou moins. Que l'on vende un foie gras ou un céleri rémoulade, les frais de personnel de direction et administratif, les frais de personnel de service et les frais de personnel de plonge seront identiques. En revanche, côté production (cuisine), les frais de personnel dépendent d'un savoir-faire plus ou moins pointu, donc de salaires plus ou moins importants, et du temps consacré à la réalisation du plat. Préparer un céleri rémoulade demande moins de savoir-faire que de fabriquer un foie gras maison, et il faut beaucoup plus de temps pour cuisiner une blanquette de veau traditionnelle que pour cuire une entrecôte minute. Connaître sa marge après coût de production va permettre à l'exploitant de comparer plusieurs plats d'une même gamme selon différentes techniques de fabrication.

Vous dites que la fiche technique est la "pierre angulaire" de la gestion de la production en cuisine. Or, les professionnels ont souvent peu de temps à consacrer à ces fiches. Que leur conseillez-vous ?
Il est vrai que les fiches techniques demandent du temps, mais c'est pourtant un élément essentiel si l'on veut être en mesure de contrôler correctement son chiffre d'affaires. De plus, c'est un outil qui a des répercussions sur l'ensemble de l'établissement et pas seulement sur la cuisine. Sur le plan de la gestion par exemple, c'est le seul moyen de savoir combien coûte précisément un plat et quelle est la marge qu'il dégage. Sur le plan marketing, c'est la fiche technique qui assure la régularité des plats et donc, par extension, la fidélisation de la clientèle. Elle permet également d'élaborer plus finement la politique tarifaire de l'établissement. Enfin, sur le plan des ressources humaines, la fiche technique est un outil pédagogique qui permet d'informer clairement l'équipe en place, mais aussi souvent de résoudre des conflits, car elle est le 'juge de paix' aussi bien en cuisine qu'en salle lorsqu'il y a une photo du plat, par exemple. Pour ceux qui n'ont pas le temps de faire des fiches techniques détaillées, je propose une alternative avec des fiches simplifiées qui sont basées sur la loi des 80/20. Cela consiste à ne chiffrer que 20 % des ingrédients qui
composent la recette mais qui, bien souvent, comptent pour 80 % du coût matières. C'est moins complet, mais cela permet d'avoir quand même un indicateur fort. zzz22v GE0607

* Prime cost = coût matières + frais de personnel en totalité.

Quelles informations doit contenir une fiche technique détaillée ?

D'après le modèle à télécharger à partir du blog des experts "5 étapes pour améliorer votre marge après coûts de production" sur lhotellerie-restauration.fr :

• le titre exact de la recette (si l'on réalise le même plat pour 10 ou pour 30 portions, il y aura 2 fiches techniques différentes) ;
• la date de la dernière mise à jour ;
• le nombre de portions lors de la réalisation réelle du plat ;
• la liste des ingrédients, produits ou denrées ;
• le fournisseur pour chaque ingrédient ;
• le conditionnement (de facturation) de l'ingrédient ;
• le prix d'achat unitaire hors taxes du conditionnement de l'ingrédient ;
• les quantités mises en oeuvre (théoriques à la conception de la fiche, mais ajustées après réalisation de la recette)* ;
• le prix de revient HT se calcule automatiquement, ainsi que le prix de revient HT total pour le nombre de portions mises en oeuvre, puis le prix de revient HT unitaire d'une portion ;
• on n'oubliera pas d'ajouter, le cas échéant, un coût pour le pain, les non-vendus et les pertes ; • puis le prix de vente TTC et le taux de TVA selon que le plat est vendu sur place ou à emporter ;
• le prix de vente HT, le ratio, la marge brute se calculent automatiquement ;
• et pour les gestionnaires pointus, on obtient la marge après frais de personnel de production, lorsqu'on a chiffré les frais de personnel de production de la recette.

* Ex. : on devrait servir 100 verres de 25 cl de bière avec un fût de 25 l. Mais réellement, on a constaté n'en servir que 92. Alors, soit on prévoit une perte, soit on inscrit 0,272 dans quantité si la bière est vendue au prix du litre, soit on inscrit 0,011 dans quantité si la bière est vendue au prix du fût de 25 l.

Pour retrouver les articles déjà publiés sur 'Gestion et marketing' : cliquez ici


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L'Hôtellerie Restauration n° 3089 Hebdo 10 juillet 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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