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du 10 mars 2005
LA PAGE DU CHEF

PRODUITS DE LA MER

Attention aux infractions sur les appellations

Comme chaque année depuis 2002, les enquêteurs de la DGCCRF* ont vérifié le respect du règlement communautaire n° 2065-2000, qui fixe les mentions d'information des consommateurs devant figurer sur l'étiquetage des produits de la pêche et de l'aquaculture au niveau de la vente au détail. Le nombre d'infractions reste encore significatif. Des infractions à ne pas faire en restauration car même si les restaurateurs ne sont pas soumis à ce règlement, ils doivent veiller à éviter toute erreur.

Les poissonneries de détail, les GMS, doivent indiquer précisément à leurs clients : la dénomination commerciale des produits de la mer qu'ils leur proposent, la zone de capture ou le pays d'élevage, le mode de production (pêche ou élevage). Ces informations leur sont transmises à la criée, par les mareyeurs, les pisciculteurs, les fumeurs de saumon et les grossistes. En 2004, 1 653 contrôles ont été réalisés chez 692 poissonniers de détail, 806 en GMS, 109 chez les grossistes et 46 chez les mareyeurs. Quelques pisciculteurs, fumeurs de saumon et criées ont également été visités. 156 procès-verbaux ont été dressés, soit un taux d'infractions global de 9,4 %.

Les infractions les plus fréquentes sont :
• L'absence d'étiquetage ou étiquetage incomplet (pas de mention de la zone de pêche ou d'élevage ou du mode de production). Les produits les moins bien étiquetés sont les coquillages et les crustacés.
• Des dénominations valorisantes utilisées abusivement. Par exemple 'perche' pour la perche du Nil, 'flétan' pour du flétan noir, 'bar' ou 'loup' pour du loup de mer, 'sole' pour de la sole tropicale, 'bouquets' pour des crevettes.
• Des indications d'origine trompeuses comme, par exemple, le bar élevé en France pour du bar élevé en Turquie, des poissons présentés comme pêchés en Méditerranée alors qu'il s'agit de poissons pêchés dans l'Atlantique.

• La référence à un mode de production erroné. Par exemple : le saumon d'élevage présenté comme du saumon sauvage.
• Des infractions diverses (manquements aux règles d'hygiène, vente de produits décongelés sans le mentionner).
• Des mentions valorisantes comme 'label' pour du saumon ou 'sans colorants' pour des crevettes en contenant.

9 % d'infraction chez les grossistes
Le taux infractionnel chez les grossistes est de 9 %, au niveau des poissonneries de détail, ce taux est de 13 % et au niveau des GMS, de 7 %.
Dans ces deux derniers secteurs, l'information sur le mode de production et sur la dénomination est mieux respectée que celle sur la zone de capture ou d'élevage. Les mareyeurs, les criées, les pisciculteurs et les fumeurs de saumon contrôlés appliquaient bien, quant à eux, les dispositions du règlement. Alors soyez attentifs à ce que vous livrent vos grossistes et si vous n'avez pas l'obligation de mentionner sur votre carte ni la zone de capture ou d'élevage ni le mode de production, vous devez respecter les bonnes dénominations, ne pas faire passer du poisson d'élevage pour du poisson sauvage, etc. zzz44s  

* Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.

RUBRIQUE ANIMÉE PAR BERNADETTE GUTEL

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L'Hôtellerie Restauration n° 2915 Hebdo 10 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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