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RÉTROSPECTIVE

Opérateurs français

UNE ANNÉE EN DEMI-TEINTE

Fragilisé par le ralentissement économique et les attentats du 11 septembre, le tourisme français parvient néanmoins à tirer tant bien que mal son épingle du jeu. Tandis que certains acteurs font le gros dos, d'autres confortent leur position.

Par C. Cosson zzz36v

Accor avance à pas mesurés

Malgré de bons résultats au terme du premier semestre 2001, qui se traduisent par une amélioration des recettes globales de 8,6 % à 3,6 milliards d'euros et un résultat net en progression de 14,3 %, le groupe français prend des dispositions pour supporter l'impact des événements américains et le ralentissement économique mondial. A cet effet, la compagnie, dirigée par Jean-Marc Espalioux, choisit de compresser ses dépenses de rénovation tout en révisant le rythme de sa croissance. "Nous investissons 400 Mi par an dans la rénovation de notre parc et attribuons 1 milliard d'euros à son développement. Nous pouvons réduire de 35 % au maximum cette enveloppe si besoin", indique le président du directoire à l'occasion de la présentation des résultats semestriels.
Un plan d'économie qui n'empêche pas le numéro 1 européen de l'hôtellerie de s'offrir en fin d'année la Compagnie Européenne de Casinos (CEC), en partenariat avec Colony Capital. Après avoir acquis le 14 décembre 2001 un bloc d'actions représentant 23,4 % des actions de la CEC, au prix de 52 a par action, la filiale du groupe, Accor Casinos, annonce en effet son intention de lancer une OPA sur le restant du capital de la société dès le début janvier 2002. A l'issue de cette transaction effectuée pour un montant estimé à 258 Ma, le groupe va tout bonnement devenir le leader français des casinos.
Outre cette transaction, l'exercice 2001 permet également à la firme française de consolider ses positions dans différents secteurs grâce aux opérations suivantes :
- acquisition de Pilote Distribution, société leader dans la distribution de cadeaux, bons d'achat et voyages individuels de stimulation,
- prise de 75 % du capital de la société Employee Advisory Resource Ltd, compagnie d'assistance aux salariés en Grande-Bretagne,
- rachat du portefeuille clients et d'affiliation des pressings de la société Cleaning Tokens Ltd au Royaume-Uni,
- prise de participation minoritaire dans la société de gestion hôtelière Century International Hotels, basée à Hong-Kong,
- reprise avec Colony Capital de l'hôtel Nikko, situé dans le XVe arrondissement de Paris, - augmentation de 20 à 25 % de sa participation dans le groupe hôtelier polonais Orbis.

Alp'Azur Hotels renforce ses positions

Le groupe français, dirigé par René Guth, rachète l'hôtel Mont Vallon à Méribel 1750. Forte de cette nouvelle acquisition, l'entreprise porte son parc à 12 unités, soit un total de 740 chambres.

Barrière pousse ses pions à l'étranger

Des complexes de loisirs Lucien Barrière à l'étranger ! Voilà une idée que défendait depuis de longues années déjà Diane Barrière-Desseigne, l'héritière de cet empire d'hôtellerie de luxe et de casinos (13 hôtels, 14 casinos, 57 restaurants, 3 golfs, 1 centre de thalassothérapie, 1 centre thermal et 2 tennis clubs). Décédée au mois de mai 2001 des suites d'un grave accident d'avion survenu en 1995, la jeune femme ne se sera pas battue en vain. Son époux, Dominique Desseigne, désormais président du groupe, donne en effet un sérieux coup de pouce au développement international de l'entreprise familiale au cours de l'an 2001.
Après la Suisse (casino de Montreux), Lucien Barrière se lance ainsi dans un vaste projet touristique au centre de l'Espagne, à Ciudad Real dans la province de Castilla La Mancha. Baptisée le 'royaume de Don Quichotte', cette nouvelle destination loisirs s'étendra sur un terrain de 1 250 hectares incluant notamment un parc à thème, un complexe golfique et un parc aquatique... Barrière gérera, pour sa part, un hôtel 5 étoiles d'une capacité de 400 chambres, un casino de 700 machines à sous et 100 tables de jeu, un centre de conférences de 5 000 m2, un golf de 18 trous et un espace boutique. Effectué via sa filiale Société des Hôtels et Casinos de Deauville (SHCD) à travers une prise de participation de 20 % du capital de la société d'exploitation de Casinos de La Mancha, le projet ne dépassera pas les 12 Ma pour Lucien Barrière.
Autre pays où le groupe français exporte son savoir-faire : le Maroc. Dès 2004, Barrière exploitera de fait un splendide palace de 150 chambres en plein cœur de la médina de Marrakech. A noter que le groupe français obtient également le feu vert pour l'exploitation de 130 machines à sous au casino d'Enghien-les-Bains. Une opération qui devrait rapporter un produit brut de jeu compris entre 200 et 250 MF.
Sans oublier l'ouverture, le 28 décembre dernier, d'un établissement Fouquet's à Cannes.

Best Western France résiste aux attentats terroristes

Placé sous la houlette d'une nouvelle équipe dirigeante avec Rodolphe Ermel dans le rôle du président et Pascal Peyrat dans celui du directeur général, le réseau français traverse l'année 2001 sans trop de difficultés. Mieux encore ! Grâce à son positionnement, son mix clientèle et sa politique de qualité, Best Western France résiste à la crise du 11 septembre et au ralentissement économique. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Outre le chiffre d'affaires de la centrale de réservations qui progresse de 5 % à 22,87 Ma au terme des 10 premiers mois de l'année, le groupement constate également une sensible amélioration de son prix moyen à 81,26 a ainsi que de son taux de remplissage à 67 %.
Autant de bons éléments qui, associés aux services proposés par la chaîne, incitent les hôteliers à rejoindre l'enseigne. 14 nouvelles maisons viennent d'ailleurs grossir les rangs de Best Western France en 2001, portant le parc à 212 hôtels.

Châteaux & Hôtels de France met ses adhérents en ordre de bataille

Réuni en convention nationale pour la première fois de son histoire, le réseau d'hôtels-restaurants repris par Alain Ducasse au début 1999 prend pleinement conscience de la nécessité de faire corps face à la concurrence. D'autant plus fortement d'ailleurs que le chef cuisinier landais entend faire de Châteaux & Hôtels de France une "marque de référence dans le monde de l'hôtellerie". Après avoir investi durant 3 ans dans les hommes (une équipe de 20 personnes a été constituée), dans la mise en place d'une nouvelle identité, le lancement de services inédits (site Internet avec réservations en ligne, édition, campagne de publicité...), la chaîne passe donc la vitesse supérieure en peaufinant maintenant sa stratégie de distribution (GDS et ADS au printemps 2002) et de communication. Sans oublier la poursuite de l'homogénéisation du groupement qui se traduit par 60 départs en 2001 et une bonne trentaine prévue en 2002.

Choice Hotels France tisse sa Toile

L'heure est à Internet en 2001 chez Choice Hotels France. D'ailleurs, le réseau lance un site Côte d'Azur choicehotelsriviera.com et un site pour l'Hexagone
choicehotels.fr Parallèlement, la chaîne multiplie les partenariats en signant avec Carrefour, Avis, Delsey, Cofinoga... Afin de renforcer sa notoriété, Choice Hotels France réalise également une campagne de publicité sur France Télévision.
Autres faits marquants : le lancement de la nouvelle image Primevère et l'embauche de 6 commerciaux. Quant à la question du développement, le réseau s'étoffe de 23 nouvelles unités en France, en Suisse et en Belgique.

Claude Dray débarque à Saint-Tropez

Créateur de la chaîne CID Hotels au début des années 1970, Claude Dray fait de nouveau parler de lui dans le milieu hôtelier en reprenant l'Hôtel de Paris à Saint-Tropez. La transaction, qui comprend les murs et le fonds de commerce, s'élève à 3,2 Ma. Fermé depuis plus de 10 ans, l'établissement devrait ouvrir ses portes pour la saison estivale 2003.

Elysées West Hotels joue la carte de l'indépendance

La liberté de mouvement octroyée par Elysées West Hotels (EWH) à ses adhérents, le professionnalisme des jeunes patrons et leur sens de l'écoute finissent par payer. Créée en pleine crise, au début 1993, la chaîne française réunit en effet aujourd'hui quelque 100 hôtels à Paris et en Ile-de-France (soit près de 4 000 chambres) sous sa bannière. Sans compter d'importants partenaires tels le Cnit, qui a tout simplement confié sa centrale de réservations aux bons soins d'EWH.
Une croissance musclée qui, bien sûr, ne doit rien au hasard. Il faut dire que côté hôtellerie, les pères fondateurs de la société, Pascal Bataillé (directeur du développement), Christophe Sauvage (directeur général) et Philippe Vaurs, en connaissent un rayon. Et ils le prouvent d'ailleurs sans détour. Au cours des 5 derniers exercices, le volume d'affaires traité par la 'petite entreprise' grimpe effectivement à la vitesse grand V. Celui-ci passe de 12 MF en 1996 à 21 MF en 1997 pour atteindre quelque 120 MF en 2001. De quoi convaincre maints hôteliers à rejoindre ce réseau volontaire. Avec d'autant plus d'enthousiasme que ces performances devraient aller crescendo au cours des prochains mois grâce, notamment, à la mise en place d'un nouveau site Internet et les services d'un expert en la matière, Jeremy Nock (ancien directeur de nethotel).

Envergure se met en ordre de bataille

L'heure est au changement chez Envergure, filiale de la Société du Louvre. Et pas seulement parce que l'homme d'affaires belge, Albert Frère, contrôle aujourd'hui, via la Compagnie Nationale de Portefeuille, près de 17 % de la maison mère et 13,5 % du capital des champagnes Taittinger. Envergure, qui compte quelque 900 établissements (Bleu Marine, Campanile, Première Classe, Nuit d'Hôtel, Climat de France, Balladins, Clarine, Kyriad, Côte à Côte) en France et en Europe, cherche en effet bel et bien à se rapprocher davantage du terrain, à améliorer la rentabilité de ses unités et surtout à préparer l'avenir.
Pour parvenir à ces objectifs, Frantz Taittinger, président de l'entreprise, procède donc à une réorganisation des services du siège selon 2 axes majeurs : la régionalisation d'un certain nombre de fonctions (exploitation, marketing opérationnel, suivi des investisseurs...) et la gestion multimarque des hôtels. Placées sous la responsabilité de Stéphane André, directeur général adjoint en charge des exploitations, 5 directions régionales doivent ainsi être définies dont 4 en France (avec 4 directeurs de région : Bernard Sudreau, Stéphane Barrand, Alain Brière, Didier de Filippis) et 1 à l'étranger (chapeautée par Claude Bach). Chacune de ces directions gérera l'ensemble des marques hôtelières implantées dans sa zone géographique. Parallèlement, un directeur général doit être recruté au cours de l'année 2002 afin de seconder Frantz Taittinger qui, rappelons-le, s'est fixé pour tâche de développer 300 hôtels supplémentaires en Grande-Bretagne, au Benelux, en Espagne, au Portugal, en Italie et en Pologne.
A propos de stratégie d'ailleurs, Envergure décide de rationaliser son portefeuille de marques. Après mûres réflexions, l'enseigne Bleu Marine, qui réunit alors 18 hôtels dont 9 en filiales, va vraisemblablement disparaître. Les établissements filialisés devraient rejoindre l'enseigne Kyriad, tandis que des discussions s'engagent concernant l'avenir des unités exploitées en franchise. S'agissant de Balladins, le groupe français s'interroge également quant à son devenir. Enfin, concernant la chaîne de restaurants Côte à Côte, une étude a été récemment entamée à son sujet.
Envergure ouvre néanmoins deux restaurants sous cette marque en 2001, ainsi que 16 Première Classe (dont 1 aux Pays-Bas), 34 Kyriad, 15 Campanile et 1 Balladins (une affiliation). Sans oublier la signature d'un accord avec Meunier Promotion pour la construction d'un hôtel 4 étoiles luxe dans le cadre de la reprise du Palais de la Méditerranée.

Erghot reprend les Jardins de Paris

Associé à la Caisse des dépôts et placements du Québec (CDP), le groupe marseillais dirigé par les frères Antoun, Erghot, reprend la chaîne des Jardins de Paris, propriété du groupe Accor. Une opération qui concerne les 10 fonds de commerce représentant une capacité totale de 429 chambres, soit Le Marais Bastille, Le Saint-Germain, Le Saint-Lazare, L'Alésia Montparnasse, Le Montparnasse, Le Montmartre, Le République, Asnières, Boulogne et le Relais Mercure Paris Nation.
Réalisée via la Société Immobilière Transquébécoise Jardins, dont Erghot détient 20 % et la CDP les 80 % restant, cette transaction (dont le montant n'a pas été communiqué) offre un sacré coup de pouce à l'entreprise familiale. D'autant que Georges et Jean-Claude Antoun ont acquis quelques semaines auparavant le fonds de commerce de l'hôtel New Hôtel Vieux-Port en plein cœur de la cité phocéenne. Erghot exploite donc à la fin 2001 quelque 23 hôtels.

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Accor cède les Jardins de Paris à Erghot, associé
à un partenaire financier.

Esprit de France fait des émules

Lancée en 1999 par Christophe Paluel-Marmont (Esprit de France SA), Pierre Traversac (Grandes Etapes Françaises), Jean-Jacques Vallée (Château de Goville en Normandie) et Philippe Savry (Les Hôtels Particuliers), la chaîne mène son développement tambour battant. L'association, qui allie à la fois demeures historiques, jardins célèbres, musées, hôtels-restaurants et autres lieux culturels, compte en effet à la fin 2001 quelque 38 membres supplémentaires. Autrement dit, Esprit de France réunit en son sein 74 hôtels, 3 restaurants, 2 châteaux 'chambres au château', 3 établissements hôteliers en Europe et 48 membres associés (sites culturels...).
Une croissance musclée qui pourrait se poursuivre dans l'avenir d'autant que le groupement peaufine les prestations proposées à ses membres. A partir du second semestre 2002, un système de réservations en ligne (Reservit) sera ainsi opérationnel. Sans oublier le lancement de la tournée littéraire Esprit de France, organisée autour de séances de lecture dans plusieurs hôtels de la chaîne.
Autre élément important dans la vie de l'association : la nomination d'un nouveau président en la personne de Philippe Savry et de deux nouveaux administrateurs, le marquis François-Henri de Breteuil et Patrice Monmousseau (p.-d.g. des caves Bouvet Ladubay).

Eurogroup s'implante à Isola 2000

Spécialiste de la gestion d'hôtels et de résidences de loisirs, Eurogroup reprend pour 1,21 Ma le fonds de commerce et les murs de l'hôtel Diva à Isola 2000. Créée par Roger Borne, agent de voyages britannique, et Richard Green, restaurateur à Val-Thorens, l'entreprise entend désormais s'impliquer davantage dans la gestion d'unités d'hébergement de loisirs.

FastBooking lève de nouveaux fonds

Créée en mai 2000, la société FastBooking, qui commercialise un logiciel de réservations en temps réel sur Internet, boucle une seconde levée de fonds d'un montant de 3,2 Ma auprès de Mediatel et de Part'Com. Fort de cet apport, la compagnie annonce viser les 2 500 clients d'ici la fin 2002.

Grandes Etapes Françaises & Heritage scellent une alliance stratégique

Heritage Hotels et Grandes Etapes Françaises, qui gardent bien sûr leur identité propre, concluent un accord de partenariat commercial et marketing. Une association qui paraît judicieuse à plus d'un titre. A commencer par une complémentarité géographique, un style d'établissements similaires et des profils de clients communs. Avec 10 châteaux-hôtels 4 étoiles, réalisant un chiffre d'affaires de plus de 230 MF, Grandes Etapes Françaises jouit indiscutablement d'une solide position dans l'Hexagone. Parallèlement, Heritage Hotels, acquise au mois d'avril dernier par Macdonald Hotel Group alliée à la Bank of Scotland pour un montant de 235 millions de livres, bénéficie, elle, d'une forte présence en Grande-Bretagne et en Ecosse à travers une quarantaine de maisons.
Alors concrètement, les deux partenaires se rapprochent pour optimiser leur démarche commerciale en procédant à différentes actions communes tant au niveau des ventes que du marketing, de la presse, de l'édition des guides... Sans oublier la mise en avant respective de forfaits et autres programmes de chacune des 2 entités concernées.

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Inter Hôtel 's'arme' pour l'avenir

A l'heure où l'industrie touristique traverse une période délicate, Inter Hôtel choisit de ne pas s'endormir sur ses lauriers en poursuivant activement ses efforts de modernisation. Fondée en 1967 à l'initiative de quelques hôteliers indépendants du Sud-Ouest, la chaîne volontaire achève la mise en place d'un nouveau système de réservations via Internet. Un dossier épineux qui a nécessité plusieurs mois de réflexion et un investissement financier certain (1,5 MF pour le logiciel et 200 000 F pour la rédaction du cahier des charges), mais le jeu en vaut apparemment la chandelle.
Le nouveau système permet d'optimiser les ventes en répondant mieux aux attentes de la clientèle. De quoi booster à terme le chiffre d'affaires de la centrale de réservations proche des 45 MF cette année contre 21,6 MF en 1997. Autre point important : le groupement réalise une "véritable petite révolution interne" soumettant désormais tous les adhérents à une 'visite mystère' annuelle.
Autre nouveauté : la nomination de Philippe Marguet au poste de directeur d'Inter Hôtel. Ce dernier succédant à Jean-Pierre Mansoux, parti à la retraite à la fin de l'exercice 2001.

JJ France entre dans Paris

Le cheik Bin Issa Al Jaber semble bel et bien s'être pris de passion pour le secteur de l'hôtellerie, et plus particulièrement pour celui de l'hôtellerie française. Via sa société hôtelière JJ France, filiale du conglomérat JJ Worldwide dont il est propriétaire, l'homme d'affaires acquiert en effet plusieurs nouveaux établissements dans l'Hexagone. A commencer par l'Elysées Star, 4 étoiles, situé dans le Triangle d'or. Viennent ensuite 2 unités supplémentaires aux portes de Paris : le Comfort Inn de la porte de Clichy, l'Hôtel de France à Arcueil. Autres reprises effectuées en 2001, celle de l'Hôtel Golf Plaza à Sainte-Maxime (Var) auprès du Consortium de Réalisation (CDR), structure de défaisance du Crédit Lyonnais ainsi que celle de l'hôtel sous enseigne Forest Hill à Balard (Paris). Au terme de ces opérations, JJ France bénéficie désormais d'un parc de 30 hôtels (18 Stars, 9 Median et 3 Amarante), soit 1 880 chambres en France dont quelque 400 situées dans la région parisienne. Une croissance soutenue qui bénéficie d'une augmentation de capital prévue entre juin et septembre prochain. A la rentrée, la société devant disposer d'un capital de 38,11 Ma contre 22,87 Ma précédemment.

L'Elysée Palace arbore l'enseigne Four Point by Sheraton

Propriété du groupe Royal Monceau, l'Elysée Palace à Nice signe un accord de franchise avec le groupe américain Starwood. Aux termes de ce dernier, le 4 étoiles passe sous enseigne Four Point by Sheraton. Une première en France pour la chaîne qui totalise quelque 137 unités dans 13 pays.

Hotels & Preference augmente son réseau

Encore inconnue il y a moins de 2 ans, la petite chaîne volontaire tisse pas à pas sa toile au sein de l'hôtellerie haut de gamme française. Fondée en 1999 par Cyril Vaussard et Yannick Gavelle, Hotels & Preference porte ainsi son parc de 30 hôtels à plus d'une quarantaine pour 2002. L'an passé, la chaîne intègre en effet des noms prestigieux tels le Grand Hôtel de Saint-Jean-de-Luz, le California à Paris, le Domaine de Divonne, le Château de l'Ile (Alsace)... Mieux encore ! Le réseau s'internationalise en ralliant dans ses rangs le Plaza à Bruxelles. Au final, les nouvelles adhésions permettent à Hotels & Preference d'augmenter la capacité moyenne de leurs hôtels (entre 70 et 80 chambres) tout en positionnant l'enseigne de manière claire sur le créneau haut de gamme.

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Hotels & Preference

Hôtels Unis de France poursuit son maillage national

L'appétit, Hôtels Unis de France (HUF) ne semble pas en manquer. "Notre réseau regroupera sous sa bannière quelque 200 hôtels indépendants de charme, 3 et 4 étoiles, dès la fin 2002", lance ainsi François Delort, fondateur de la chaîne volontaire en septembre 1994. Un objectif qui, à première vue, peut paraître ambitieux. Reste qu'avec une croissance annuelle moyenne de 38 % du nombre d'adhérents, Hôtels Unis de France affiche bel et bien un développement soutenu, essaimant largement dans la capitale ainsi qu'en province. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Rien qu'au terme de l'exercice 2000, HUF a vu ses implantations bondir de 66 établissements à 96 parmi lesquels figure désormais une quinzaine d'unités dans des grandes villes d'affaires et de tourisme comme Cannes, Nice, Menton, Avignon, Lourdes, Deauville, Lyon... Et à en croire le jeune patron du groupement, ce rythme d'ouvertures devrait se poursuivre au cours des mois à venir. "Une vingtaine de nouveaux hôtels en province va effectivement nous rejoindre d'ici peu", indique François Delort.

Les Hôtels de Paris sur le Second marché

Après un report en décembre 2000, la société Les Hôtels de Paris fait finalement son entrée sur le Second marché le 13 février 2001. L'intérêt du titre est tel que l'offre à prix ouvert est souscrite pour 2,2 fois. Au total, la compagnie dirigée par Patrick Machefert lève 34 millions. Forte de cet apport, la société, qui figurera au segment NextPrime d'Euronext Paris dès 2002, accélère son développement, portant son parc d'hôtels en propre à 15 et le nombre d'unités en mandat de gestion à 10. A noter qu'en fin d'année, le groupe entame une procédure de fusion avec 2 hôtels, le Pavillon Bercy-Gare de Lyon et le Pavillon Louvre-Rivoli.
Frappés néanmoins de plein fouet par les événements liés au 11 septembre, Les Hôtels de Paris revoient leur objectif de chiffre d'affaires annuel à 18,8 Ma, soit tout de même une croissance de 10,5 % par rapport à l'exercice précédent.

Logis de France peaufine sa centrale de réservations

Renée Ougier quitte la présidence de la Fédération nationale des Logis de France (FNLF)... Marc Baldy, en poste au Conseil général des technologies de l'information (CGTI) au ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, lui succède. Un choix stratégique des plus logiques sachant que cet homme, à l'accent chantant, assure d'une part depuis près de 5 ans les fonctions de vice-président de la FNLF tout en pilotant l'association départementale des Logis de France du Lot et de l'Union régionale Midi-Pyrénées. D'autre part, grâce à différentes expériences professionnelles (cabinet de Louis Mexandeau, p.-d.g. du GIE Vidéo Transmission International et chargé de mission au ministère des Postes, Télécommunication et Espace), ce père de 3 enfants est également un familier des nouvelles technologies. Une aubaine sachant que la Fédération se dote d'un tout nouveau système de réservations en ligne en avril 2001. Reste maintenant à convaincre les hôteliers de l'utilité d'un tel outil. Un objectif tout à fait à la portée du nouveau président qui peut sans problème s'appuyer sur des chiffres éloquents. La centrale de réservations progresse en effet de 50 % sur la période de janvier à octobre 2001.

Mona Lisa investit dans les résidences de tourisme

Le groupe Mona Lisa (ex-Bernard Guillem Finances) se lance sur le marché porteur des résidences de tourisme. En partenariat avec Dumez, il construit ainsi 64 logements à Puy-Saint-Vincent (station des Hautes-Alpes) où il érigera ensuite 14 chalets. Parallèlement, l'entreprise reprend l'hôtel Palmyre à Royan et étudie un programme à Néris-les-Bains.

Morand cède ses hôtels

Figure emblématique de l'hôtellerie chamoniarde, Jean-Claude Morand cède ses 4 établissements à un groupe d'investisseurs financiers suisses.

P'tit Dej Hôtel arrive à Béziers

Après Aurillac et Tulle, la chaîne d'hôtellerie économique va ouvrir un nouvel établissement dans l'Hérault, aux environs immédiats de Béziers.

Les Pieds dans l'eau se la coule douce

Lancé en 1993 par des hôteliers indépendants bretons, le concept, qui consiste à réunir des établissements ayant tous accès directs à la mer ou à des lacs, mène son petit bonhomme de chemin. Déclinés évidemment en premier lieu sur les côtes de la Bretagne, les hôtels Les Pieds dans l'eau s'implantent au fil des années dans la Manche, en Normandie, sur la façade Atlantique et puis sur les rivages de la Grande Bleue.
Plus loin encore ! La vague les emporte même jusque sur le littoral antillais (Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Guadeloupe, Martinique) ainsi que du côté de l'Italie, des Baléares et de l'Espagne. Un développement soutenu mais également de qualité qui permet en 2001 à quelque 63 hôtels-restaurants (2 161 chambres) de porter haut et fort ce joli label. Sans oublier parallèlement 23 campings-caravanings français venus récemment rejoindre les rangs du groupement.

Pierre & Vacances grossit à vue d'œil

Après avoir repris le Néerlandais Gran Dorado et les Center Parcs continentaux, l'entreprise dirigée par Gérard Brémond, poursuit son incroyable expansion. Elle prend ainsi le contrôle de son principal concurrent français, Maeva. Pierre & Vacances acquiert en effet les parts de Nexity dans le groupe Maeva pour un montant de 90 Ma. A la suite de cette transaction, les autorités chargées de la concurrence demandent néanmoins à Pierre & Vacances de se séparer de 6,5 % de son nouveau parc en France.

Relais & Châteaux s'internationalise

Poursuivant sa réorganisation interne, la chaîne volontaire renforce son équipe de direction, et se dote d'un directeur général exécutif en la personne de Jean-Louis Bottigliero. Parallèlement, la 'plus belle chaîne du monde' renforce son internationalisation totalisant 469 membres dont 70 % d'étrangers en 2002 contre 59 % il y a environ 14 ans. Entreprise à part entière, Relais & Châteaux multiplie par ailleurs les opérations promotionnelles. Quelque 45 lancements presse du nouveau guide sont ainsi programmés à travers la planète avec des arrêts à Londres, Paris, New York, Sao Paulo... Sans oublier une présence accrue sur différents salons internationaux tels le WTM, Fitur, BTC... Avec un budget guide et promotion avoisinant 5 Ma, la chaîne ne lésine pas sur les moyens. D'autant qu'en 2002, elle prévoit également de consacrer 2,44 Ma, rien que pour la promotion pure.
Une stratégie qui devrait encore accroître le chiffre d'affaires généré auprès des membres du réseau tout en augmentant celui de l'association elle-même et de ses filiales. A noter que celui-ci est déjà en nette progression depuis quelques années puisqu'il est passé de 2,44 Ma en 1988 à 10,98 Ma en 2001.

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La chaîne Relais de Paris augmente son capital

Fondée en 1999 par Jean-Marc Galabert, la société hôtelière Les Relais de Paris accueille de nouveaux partenaires dans son tour de table. Il s'agit d'Avenir Tourisme et de Socadif. Les deux sociétés en question apportent 2,30 Ma à l'entreprise portant le nouveau capital à 6,25 Ma. Une opération qui offre la possibilité à la chaîne d'accélérer son développement, sachant que celui-ci est d'ores et déjà assez soutenu puisque Les Relais de Paris comptent aujourd'hui 15 unités parisiennes, représentant une capacité totale de 740 chambres en 2 et 3 étoiles.

Les Relais du Silence élisent un nouveau président

Propriétaire avec sa mère d'un charmant établissement 3 étoiles près de Tours, baptisé La Tortinière, Xavier Oliverau se voit confier la présidence de la chaîne Relais du Silence-Silencehôtel Union Internationale. A la tête d'un réseau réunissant quelque 262 hôtels dans 12 pays, ce diplômé de Lausanne connaît bien la maison puisqu'il y est administrateur depuis 1995. Un avantage certain pour parvenir dans les mois à venir à renforcer la notoriété du réseau et poursuivre tout naturellement sa croissance.

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La SCIH développe la marque Thalazur

Filiale de Boissée Finances, la Société Charentaise d'Investissements Hôteliers (SCIH) élargit sa présence sur le marché de la thalassothérapie en reprenant 2 nouveaux centres couplés à des hôtels dans les villes d'Ouistreham et d'Antibes. Forte de ces acquisitions ainsi que de l'ouverture d'une unité à Arcachon, la SCIH compte désormais 5 complexes de thalassothérapie. De quoi figurer parmi les premiers opérateurs du secteur en France. A tel point d'ailleurs, que l'entreprise, présidée par Stanislas Rollin, décide de développer sa propre enseigne : Thalazur.

VVF prépare sa scission en 2 pôles distincts

Afin de clarifier ses activités, la société de loisirs VVF procède à une profonde réorganisation. Les gîtes, dont les murs sont détenus par les collectivités locales, doivent être transférés à une nouvelle association gestionnaire. Les villages et résidences de loisirs, propriétés du groupe VVF via VVF Patrimoine, seront, eux, confiés à la société d'exploitation VVF Vacances, qui à terme sera contrôlée à hauteur de 80 % par C3D (groupe Caisse des Dépôts et Consignations).

Accor : un développement du parc hôtelier continu

Fidèle à ses objectifs de croissance, Accor a globalement ouvert environ 210 établissements au cours de l'année 2001. Parmi les nouvelles adresses à retenir, on peut noter l'obtention du contrat de gestion de l'Equatorial, une unité renommée de la capitale birmane à Rangoon. Accor plante par ailleurs pour la première fois son drapeau Novotel sur l'hôtel Koshien, un établissement de 200 chambres, situé entre Osaka et Kobe au Japon. Sans oublier l'inauguration d'un quatrième Mercure à Berlin...
A noter enfin la signature d'un accord avec le Beijing Tourism Group pour la création d'une société commune destinée à gérer une cinquantaine d'hôtels 3 étoiles en Chine d'ici à 2008. 

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L'Hôtellerie n° 2750 Hebdo 3 Janvier 2002

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