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Concorde Palm Beach à Marseille

"L'hôtel n'est pas à vendre !"

C'est cette semaine que Dominique Escarra, p.-d.g. de la Société Hôtelière du Palm Beach, vient éclairer le dossier de la rénovation de l'établissement qu'il a repris à travers la Financière EOS en 1998, avant de le céder à la société étrangère Empire Hôtellerie International dont il est toujours le seul représentant en France. Explications.

Propos recueillis par P. Alexandre Le Naour

L'Hôtellerie :
Georges Lefèvre indiquait à L'Hôtellerie qu'il était en négociation, au nom de la société propriétaire, avec plusieurs chaînes hôtelières pour une cession, un contrat de gestion ou une location-gérance. Qu'en est-il réellement ?

Dominique Escarra :
Les chaînes hôtelières ont l'habitude de parler de 'reprises' lorsqu'elles signent un contrat de gestion, mais il ne faut pas confondre avec une vente... Dans le cas du Palm Beach, il n'a jamais été question de vendre cet hôtel, pas même son fonds de commerce, à quelque chaîne hôtelière que ce soit. Il y a bien longtemps que nous avons décidé de mener à bien cette rénovation par nos propres moyens. Nous signerons certainement un jour un contrat de location-gérance avec une chaîne pour une période déterminée. Reste que nous ne sommes pas pressés de signer, car nous sommes parfaitement à même de rouvrir début 2002 avec notre propre management et sous enseigne Concorde pendant 1 an ou 2 avant de signer avec une chaîne pour 12 ou 15 ans.

L'Hôtellerie :
Georges Lefèvre est souvent présenté comme étant le nouveau propriétaire du Palm Beach, qu'en est-il ?

Dominique Escarra :
Georges Lefèvre, p.-d.g. de la société Soprogim, n'est ni propriétaire ni représentant de notre maison mère EHI (Empire Hôtellerie International), mais maître d'ouvrage délégué pour les travaux de rénovation. Pour que nous signions un jour un contrat de location-gérance, il faudra être d'accord sur la chose et sur le prix, c'est donc le travail de Soprogim de veiller à ce que l'hôtel soit réalisé de manière conforme aux souhaits de tout futur locataire-gérant, c'est donc à cette société d'être en première ligne sans ces discussions techniques.

L'Hôtellerie :
Le coût de la rénovation est très important, pensez-vous que le marché marseillais vous permette la rentabilité escomptée ?

Dominique Escarra :
Le budget de rénovation, si l'on inclut le mobilier, la décoration, les honoraires et le coût de la fermeture de l'hôtel sur 14 mois, dépasse les 90 millions de francs que vous avez mentionnés : il est de 120 millions de francs. 750 000 francs par chambre peuvent paraître élevés, mais l'hôtel est complètement transformé.
Par ailleurs, si le Palm Beach a une activité hébergement classique, il est aussi un vaste centre de congrès, séminaires et banquets. Autant dire que le marché marseillais nous permettra très vite, après 1 ou 2 années d'exploitation, d'atteindre les 60 millions de francs (800 francs de prix moyen, TO de 67,5 %), et que le RBE dépassera les 20 millions de francs. Les investisseurs internationaux que je représente au capital de la Société Hôtelière du Palm Beach estiment comme moi que la demande hôtelière de la ville de Marseille est sur une pente ascendante qui a débuté en 1994 et qui perdurera longtemps, particulièrement dans le créneau congrès-séminaires, un des points forts du Palm Beach. Nous ne craignons pas la concurrence d'un nouvel hôtel 4 étoiles qui sortirait de terre vers 2005, car l'environnement du Palm Beach, les pieds dans l'eau, est difficilement imitable. Nous sommes donc sereins et pas particulièrement pressés de marier cet hôtel à une chaîne...

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L'HÔTELLERIE n° 2718 Hebdo 17 Mai 2001


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