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Lyon

La nouvelle image de McDonald's...

L'établissement de la place Bellecour revu par Philippe Avanzi : McDo soigne son look comme Denis Hennequin, p.-d.g. de McDo France, le confie à L'Hôtellerie.

"A Lyon nous avons peut-être réalisé un restaurant particulier pour la ville... mais pas pour McDonald's. Correspond-il à une nouvelle image ? Oui, très certainement, 20 ans après notre première ouverture en France. A Lyon, c'était en 1983 (1), et c'était sans doute à l'époque révolutionnaire pour un restaurant à service rapide. 17 ans après, il faut bien admettre qu'il avait vieilli. Nous l'avons donc remis au goût du jour (2). Si le style architectural est unique pour la ville, il représente cette nouvelle tendance que l'on voit aujourd'hui dans nos nouveaux restaurants", explique Denis Hennequin, p.-d.g. de McDo France.

Propos recueillis par Jean-François Mesplède

L'Hôtellerie : Une étiquette de capitale mondiale de la gastronomie colle depuis de nombreuses années à Lyon. On peut donc imaginer qu'il était important pour McDo d'y être bien implanté...

Denis Hennequin : Il est très clair qu'il n'y a pas de concurrence entre la gastronomie lyonnaise et McDonald's. Nous voulons simplement offrir un service de bouche complémentaire. Contrairement à ce qui peut se dire parfois, je ne pense pas qu'il y ait un profil type de 'fastfoodeur' ou de client de la restauration rapide. Nous sommes tous, à un moment donné de notre vie professionnelle ou personnelle, un usager de restauration rapide. C'est donc davantage un service complémentaire qu'une concurrence ou un quelconque pied de nez à la gastronomie lyonnaise.

L'H. : Avez-vous justement le sentiment qu'il existe désormais chez le client un changement de perception de votre enseigne ?

D. H. : Nous servons maintenant 1 million de clients par jour. Nous avons une histoire et une croissance extrêmement rapides en France, puisqu'à fin 1984, nous avions 17 établissements et nous en sommes à 857 aujourd'hui. Je crois que la différence tient surtout au fait que nous touchons des gens qui, il y a quelques années, n'auraient pas imaginé franchir les portes du restaurant McDonald's. Il existe sans doute une plus grande universalité de notre clientèle qui est aussi liée à l'implantation de nos restaurants dans de petites agglomérations, parfois de moins de 20 000 habitants. Le comportement à évolué, la perception, je ne sais pas. Disons que McDonald's, étant l'une des marques les plus connues au monde, ne laisse pas indifférent et devient sujet de discussion, voire de polémique.

L'H. : Comment pourriez-vous qualifier McDonald's aujourd'hui ?

D. H. : McDonald's apporte une certaine modernité et une réponse aux besoins d'une clientèle qui peut se restaurer avec la plus grande sécurité alimentaire, dans un endroit propre et convivial qui plaît. McDo, c'est vrai, séduit plutôt les enfants avec un élargissement sur la famille. Mais avec des établissements du type de celui de Lyon-Bellecour, nous démontrons que nous pouvons être aussi très urbains, très citadins, très modernes. L'évolution de McDonald's ces dernières années s'est beaucoup portée sur le cadre, l'accueil et le service des restaurants. Nous sommes passés, et j'utilise une formule simple qui illustre bien notre volonté, d'un restaurant pour tous à un restaurant pour chacun.

L'H. : Ceci explique que vous n'avez pas hésité à investir 10 à 12 MF dans une campagne de communication...

D. H. : Je crois que d'une façon générale, et plus encore qu'hier, les entreprises se doivent d'être responsables. Il existe désormais un certain transfert de responsabilités politiques, au sens noble du terme, vers les acteurs économiques. McDonald's, étant l'un des leaders de son secteur, se doit de montrer le chemin et de prendre des responsabilités nouvelles : la première est d'assurer la sécurité alimentaire de ses clients en les rassurant sur les produits que nous leur servons. Ayant vu dans les chiffres que la confiance de certains consommateurs avait pu être ébranlée, il nous appartenait de réagir.

C'est donc tout naturellement, en ayant les moyens, que nous avons soutenu la filière et fait un travail de pédagogie sur ce qu'était la viande de bœuf et la qualité de celle que nous servons dans nos restaurants. Il ne faut pas oublier qu'avec 25 % du marché du steak haché en France, nous sommes l'un des plus gros acteurs de la filière bovine française.
(1) A l'angle de la place Bellecour et de la rue de la République, McDo s'était implanté en lieu et place du Grand Café-Restaurant La Paix, une vénérable institution lyonnaise.
(2) Le chiffre de 10 MF pour les travaux (décor du restaurant mais aussi parties techniques) annoncé par la presse locale est démenti par Denis Hennequin, qui parle toutefois de "millions avec un s".


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L'HÔTELLERIE n° 2699 Hebdo 04 Janvier 2001


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