Édito du journal n° 3354 du 8-08-2013 : "Rengaine"

Publié le 11 septembre 2013 à 17:09
Alors que la saison estivale est loin d'être achevée, les oracles ne manquent pas pour nous expliquer que cette année, c'est vraiment la catastrophe annoncée, le pire été depuis des décennies, la fin des belles années pour le tourisme hexagonal. À croire qu'il n'y a plus que les étrangers à avoir confiance dans l'avenir de notre beau pays, qui reste le seul au monde à recevoir davantage de visiteurs étrangers qu'il ne compte d'habitants.

En fait, les bilans prématurés de la saison, c'est un peu l'inverse des annonces sur le millésime : en général, dès la fin juillet, d'éminents experts ont observé la vigne, les conditions météo, la taille des grappes et le niveau d'ensoleillement pour déclarer que la vendange qui s'annonce surpassera en qualité tout ce que nous avons connu jusqu'alors. Évidemment, il serait raisonnable de contrôler cet enthousiasme oenologique parfois suivi de déceptions cruelles, comme il conviendrait que les responsables du tourisme modèrent un catastrophisme systématique. La profession a bien sûr sa part de responsabilité dans cette situation en communiquant le plus tôt possible des chiffres bien souvent invérifiables, dont la base statistique n'apparaît pas fondée sur une absolue rigueur mathématique.

Or, l'économie n'est pas forcément compatible avec l'incantation pratiquée avec plus ou moins de bonheur dans les médias où sévissent experts, sociologues et autres penseurs du tourisme plus aptes à énoncer des vérités d'évidence que des analyses circonstanciées.

À titre d'exemple, le mois dernier, sur les ondes d'une radio réputée pour son traitement de l'information, un docte intervenant expliquait 'la crise' des vacances 2013 par un constat imparable : les habitants des villes du littoral rentrent chez eux après avoir passé la journée à la plage, et donc partent moins que les autres en vacances… Il fallait y penser : les Niçois, les Montpelliérains, les Marseillais ou les Biarrots vont faire trempette à une station d'autobus de leur domicile, donc ils contribuent à la contraction de la consommation touristique. Cette bouleversante découverte a dû bien faire rire des générations qui depuis toujours - et on peut sans grand risque remonter jusqu'à l'Antiquité - ont profité des bains de mer à peu de frais.

Il est temps de prendre au sérieux une activité dont le rôle dans le développement de l'emploi et l'équilibre des comptes extérieurs du pays mérite davantage de considération que d'approximations plus ou moins farfelues complaisamment relayées dans les médias.

Publié par L. H.



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