Édito du journal n° 3348 du 20-06-2013 : "L'heure, c'est l'heure"

Publié le 11 septembre 2013 à 17:08
Cet aphorisme hérité du temps où la discipline militaire pouvait contribuer à un respect des règles de savoir-vivre dans la vie civile mériterait toutefois quelques aménagements dans les relations commerciales.

Notamment quand il s'agit de la gestion des réservations au restaurant, aujourd'hui trop souvent caporalisées par la grâce des sites internet spécialisés - aucun compartiment de notre existence n'échappe aujourd'hui au Big Brother numérique - dont le froid anonymat garantit la soumission quasi-absolue du client. Lequel, nous disait-on naguère, avait tous les droits, mais c'était dans une autre vie.

Bref, vous l'avez compris, le convive le mieux disposé commence furieusement à se lasser de méthodes destinées exclusivement à augmenter le taux d'occupation des tables, sans égards pour les contraintes que peut connaître le client.

Impossible aujourd'hui, de Paris à Bordeaux, de Bruxelles à New York en passant par Londres et Romorantin, d'obtenir une table sans se faire imposer un horaire comme un vulgaire transporteur aérien ou ferroviaire. Que la SNCF ou Air France obligent leurs passagers à se présenter dans les temps à l'embarquement, rien de plus normal (d'autant que la sanction est immédiate pour le retardataire qui reste à quai).

En revanche, pour déguster des huîtres dans un bistrot de l'île de Ré ou un foie gras dans une auberge du Quartier latin, il est tout à fait désagréable d'avoir à choisir entre 19 h 30 ou 21 h 30, quand ce n'est pas (les étoilés de Manhattan n'ont aucune hésitation) un déjeuner à 11 h 30 ou un dîner à 18 heures !

Certes, les temps sont durs et la rentabilité n'est plus ce qu'elle était. Raison de plus pour ménager les convives qui choisissent votre établissement pour la qualité de la table, le confort, l'accueil et… la convivialité.

Le débat parfois enflammé sur la notion de restaurant se concentre à juste titre sur l'authenticité de la cuisine, la sincérité de la prestation et le savoir-faire du patron. Mais ce n'est pas une raison pour oublier la notion fondamentale d'accueil, dont la clientèle est de plus en plus friande en ces temps de morosité ambiante et d'absence singulière de chaleur humaine.

Un restaurant n'est ni une gare ni un aéroport, mais un lieu de rencontre et d'amitié qui ne se décrète pas à heure fixe sur l'écran d'un quelconque site de réservation où il faut remplir des cases et donner son numéro de carte bleue. Un joli sourire vaut tous les clics du web.

Publié par L. H.



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