Édito du journal n° 3335 du 28-03-2013 : "En griller une"

Publié le 27 mars 2013 à 12:19
Dans une attitude paradoxale qui semble n'échapper qu'à nos gouvernants, l'État ne cesse d'augmenter le prix du tabac afin de faire contribuer les fumeurs à l'effort de redressement des finances publiques, tout en multipliant les réglementations censées faire diminuer la consommation d'un produit dont la dangerosité n'est plus à démontrer.

Encore une fois, la contradiction entre les intentions affichées et les moyens mis en oeuvre risquent fort de contribuer à un immobilisme dont l'administration est coutumière.

Ainsi, un énième rapport parlementaire publié le mois dernier déplore l'augmentation significative de la consommation du tabac en France, qui est passée de 27 % en 2005 à 29,1 % de la population en 2010. Pour la petite histoire, il ne faut pas oublier qu'entre temps, l'interdiction absolue de fumer dans les lieux publics, y compris les locaux de travail, est entrée en vigueur au 1er janvier 2008. Un esprit frondeur pourrait aisément en déduire que depuis la loi Évin de 1991 jusqu'à la réglementation actuelle, les règles édictées par la puissance publique n'ont pas servi à grand chose.

Et ce ne sont sans doute pas les terrasses des bistrots, pointées du doigt dans le rapport des députés Jean-Louis Touraine (PS) et Denis Jacquat (UMP) qui en sont la cause principale.

Sur un sujet aussi grave que les effets du tabagisme sur la santé publique, il faut se garder de se contenter d'une explication partielle suivie de solutions forcément discriminantes et donc vouées à l'échec un jour ou l'autre. Là encore, il s'agit d'abord et avant tout d'une volonté politique d'information et d'éducation comme il y en a, entre autres, sur l'alcoolisme, les maladies sexuellement transmissibles ou les impératifs de la sécurité routière.

Car l'excès est toujours dangereux, qu'il s'agisse du dernier verre ou de la première clope du matin. À chacun de savoir maîtriser sa consommation de ce qui doit rester un petit plaisir de la vie, et pas une addiction. Mais ce ne sont ni les restaurateurs ni les cafetiers qui sont responsables des comportements à risque.

Publié par L. H.



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