Édito du n° 3292 du 1er juin 2012 : "L'emploi, les salaires et les prix"

Publié le 31 mai 2012 à 19:02
Fidèle à une communication qui l'a conduit au faîte du pouvoir, le président de la République s'est bien gardé, mardi soir au journal télévisé de France 2, d'annoncer le moindre chiffre concernant le smic, dont les partenaires sociaux avaient discuté tout au long de la journée avec le Premier ministre. On se contentera d'attendre un éventuel 'coup de pouce', notion à géométrie variable qui contredit le principe de réalité de l'économie.

Car les entreprises confrontées quotidiennement aux dures exigences d'une conjoncture difficile ne sauraient se contenter de fonder leur stratégie sur le flou qui entoure les annonces gouvernementales. Certes, en période électorale - ne l'oublions pas -, il est toujours plus difficile d'annoncer des décisions concrètes qui font rarement l'unanimité.

Néanmoins, la conduite des affaires ne relevant pas de la conquête des suffrages, il est urgent pour les organisations professionnelles de faire valoir haut et fort les particularités d'un métier où le temps de travail, les contraintes horaires liées à l'accueil de la clientèle, la diversité des qualifications, la saisonnalité exigent une approche très précise de toute modification des rémunérations établies selon les conventions difficilement établies au cours des années antérieures.

Comme l'ont souligné les partenaires sociaux lors de la rencontre de Matignon, un éventuel relèvement du smic doit tenir compte du coût du travail déjà très élevé dans l'Hexagone, de la fragilité de l'emploi dans de nombreux secteurs soumis à une vive concurrence étrangère, et de la faiblesse d'une conjoncture qui ne laisse quasiment aucune marge aux entreprises pour ajuster leurs tarifs face à une demande atone.

C'est le cas de la profession à l'approche d'une saison touristique placée sous le signe de l'austérité : selon le baromètre Ipsos pour Europ Assistance sur les intentions de départ en vacances des Européens, les Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens déclarent à 58 % seulement prendre des vacances (plus de 4 jours de suite) contre 66 % l'an dernier.

Face à de telles perspectives, la modération s'impose avant de prévoir d'alourdir les charges des entreprises.

Publié par L. H.



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