La floraison des villas hôtelières

Conjuguer l'intimité d'une maison et la qualité d'un service hôtelier : la formule connaît un succès grandissant.

Publié le 01 août 2016 à 13:36

Dès 2004, Michel Reybier, propriétaire de La Réserve Ramatuelle - un palace proche de Saint-Tropez - a flairé l'intérêt des villas hôtelières. "Ce service existait beaucoup dans les pays anglo-saxons, mais pas encore sur la Côte d'Azur. Désormais, ce type de produit fleurit dans le sud !", raconte Nicolas Vincent, directeur général de l'établissement. Dans son parc de 10 hectares, le 5 étoiles de 28 chambres compte aujourd'hui 14 villas annexes, soit 65 chambres supplémentaires. Ces villas saisonnières, dont la conception a été confiée à l'architecte décorateur Rémi Tessier, évoquent une "atmosphère contemporaine de maison de famille du sud de la France". Les clients - principalement des familles et des groupes d'amis - réservent en moyenne pour dix à quinze jours, et peuvent bénéficier de tous les services du palace. "Une villa permet d'offrir un produit qui n'existe pas dans un hôtel classique. Les gens apprécient la flexibilité qu'on leur propose : ils peuvent cuisiner eux-mêmes, commander un dîner ou faire appel au service de conciergerie, selon leur humeur et leurs besoins", ajoute-t-il.


"Un concept très rentable"

À Théoule-sur-Mer, le Miramar Beach Hotel & Spa a lui aussi voulu explorer ce concept depuis avril 2015. Le fleuron du groupe Tiara - un 5 étoiles de 60 chambres qui surplombe une crique privée sur la côte de l'Estérel - a ainsi étoffé son offre avec la rénovation d'une villa des années 1950. "On s'est rendu compte qu'il y avait un vrai intérêt de la part de la clientèle. Quand on a fait une étude de marché sur la Côte d'Azur, il est apparu que très peu d'hôtels bénéficiaient d'une villa privée les pieds dans l'eau", explique Jérôme Montantème, directeur général de l'hôtel. Blottie dans les lauriers, la Villa Azur à la "décoration pop art" abrite trois chambres et salles de bain, un grand salon, une cuisine équipée et trois terrasses (dont une panoramique avec jacuzzi). "C'est un produit très modulable, en fonction des situations et des saisons. Les clients peuvent accéder à l'ensemble des infrastructures de l'hôtel comme la piscine, le restaurant, la plage privée, et avoir des services sur mesure", note le professionnel. Jet-ski, massage sur la terrasse, dîner préparé sur place par le chef Guillaume Anor et servi dans le jardin… tout est possible ! Mais cela a un coût. "C'est un concept très rentable, car les gens sont prêts à payer cher pour une villa en bord de mer avec cette vue. Il faut compter à partir de 800 € en basse saison la nuit, avec un minimum de trois nuitées, et jusqu'à 3 500 € en haute saison, avec un minimum de sept nuits", souligne-t-il.

 

Une organisation pointue

De son côté, le Hameau des Baux, situé dans les Alpilles, propose à la location une villa de 500 m², d'une capacité de 12 à 14 personnes. Au menu : home cinéma, salle de gym, piscine et pool house… "Le Mas permet d'élargir l'offre hôtelière, notamment aux familles, pour les longs séjours ou encore pour l'organisation de séminaires professionnels", remarque Alexandra Viallon, directrice de l'hébergement.

Si l'offre connaît un franc succès, elle demande en revanche une organisation pointue. "Une gouvernante est présente 4 heures par jour pour le service du petit déjeuner et l'entretien quotidien. La remise en état de la maison après les séjours nécessite environ une journée de travail, c'est donc plus long que la remise en état d'une chambre d'hôtel. L'organisation pour l'entretien est différente. Par ailleurs, tous les aspects techniques sont à prendre en compte : entretien de la piscine, des espaces verts…", précise-t-elle. Nicolas Vincent confirme : "Les villas, qui ont chacune une gouvernante à temps plein, représentent un produit spécifique : imaginez faire un room service avec 14 personnes autour d'une table… Cela requiert de former le personnel à tous ces détails."


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Publié par Violaine BRISSART



Commentaires
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christine LACOUR MOZET

mardi 2 août 2016

tous les petits hôtels indépendants vont fermer la porte ! je ne comprends pas que le fisc l'urssaf et les mairies n'arrêtent pas cela tout de suite. nous allons finir par zapper les différents paiements type TVA Sacem Spree Taxe de séjour !!!!
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christine LACOUR MOZET

mardi 2 août 2016

les loueurs 'sauvages ' nous répondent qu'ils sont déclarés en Mairie, mais après !!!!

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