Orientation : comment faire le bon choix après la troisième ?

Paris (75) Les métiers de l'hôtellerie et de la restauration attirent les jeunes de plus en plus tôt dans leur cursus scolaire. Voici quelques pistes pour éviter les erreurs d'aiguillage et le désenchantement en cours de route.

Publié le 26 août 2015 à 13:39


Ils sont encore jeunes. À 14 ou 15 ans, leur seule vision du monde professionnel est celle d'un stage d'une semaine en entreprise en classe de troisième. "Et tous n'ont pas cette chance. Parfois ce stage n'a pas lieu dans l'hôtellerie ou la restauration, parfois il dure moins d'une semaine, quand il n'est pas tout bonnement inexistant", constate Nathalie Hamon. La présidente de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement technique hôtelier et touristique (Fnapeetht) reconnaît que s'orienter vers les métiers de l'hôtellerie et de la restauration dès l'adolescence n'a rien d'évident. "Beaucoup arrivent en pensant que la réalité ressemble aux émissions de télé comme Top Chef ou Le Meilleur pâtisser, poursuit-elle. Du coup, ils veulent tous aller en cuisine, souvent sans savoir ce qui les attend vraiment." Il faut donc les informer sur les métiers du secteur, afin d'éviter les erreurs et autres orientations inappropriées que d'aucuns pourraient regretter par la suite.



Journées d'immersion et portes ouvertes

"Pour sensibiliser les jeunes, il est important que les représentants de lycées hôteliers se rendent dans les collèges, les salons et autres forums étudiants, pour présenter les différentes filières", explique Joseph Le Gal, directeur du lycée des métiers Sainte-Anne à Saint-Nazaire (44) et président de l'Association nationale des écoles privées d'hôtellerie et de tourisme (Anephot). Mais ce n'est pas suffisant. Joseph Le Gal organise aussi des demi-journées d'immersion. "Cette année, dit-il, quelque 300 jeunes ont été accueillis dans notre établissement." 

À cela s'ajoute les journées portes ouvertes : "Elles sont l'occasion de découvrir le panel des métiers possibles dans notre secteur", souligne Joseph Le Gal. Avis partagé par Nathalie Hamon : "Au lycée hôtelier de Dinard, le proviseur programme une visite de l'établissement guidée par les élèves eux-mêmes. Puis, des mini-conférences sont prévues pour présenter les filières pro et techno, afin de rappeler que la première permet une entrée plus rapide dans la vie active. Alors que la seconde prépare à un cursus plus long après le bac, en vue de décrocher des postes de cadres."



Le rôle primordial de la famille

"La proximité de la famille est fondamentale dans l'orientation d'un jeune de troisième. Mieux vaut faire deux heures de transport et pouvoir embrasser ses parents avant de partir au lycée que de n'avoir que vingt minutes de trajet, rentrer seul chez soi et succomber aux tentations extérieures", détaille Jean-Luc Frusetta. Enseignant en lycées hôteliers de la région parisienne, il ne conçoit pas une scolarité réussie sans que le jeune, son école et ses parents ne soient sur la même longueur d'ondes.

"Les parents doivent être impliqués dans l'orientation et les choix de leur enfant", confirme Nathalie Hamon. "Et lorsqu'ils ne mettent l'accent que sur les points négatifs des métiers liés à l'hôtellerie ou à la restauration, en vue de dissuader leur adolescent de s'engager dans cette voie alors qu'il a la vocation, c'est à nous d'ouvrir le dialogue pour les convaincre, les rassurer", ajoute Joseph Le Gal.


Des entretiens sur mesure

En marge des journées portes ouvertes, les entretiens réalisés dans les lycées sont également l'occasion de faire de la pédagogie auprès des jeunes et mesurer leur niveau d'intérêt pour le secteur. "Lors de ces rencontres, si l'on s'aperçoit que les jeunes ont effectué leur stage de troisième dans une entreprise liée à l'hôtellerie ou à la restauration, c'est déjà bon signe", commente Joseph Le Gal. Nathalie Hamon acquiesce et dédramatise le cas où l'élève intègre un lycée hôtelier par erreur ou par défaut. "Il n'est pas interdit ni impossible de faire marche arrière, dit-elle. On peut toujours changer de cap." Et, en cas de doute de la part du jeune, elle suggère qu'il poursuive la filière générale jusqu'au bac, "pour gagner trois ans de réflexion sur ce qu'il veut vraiment faire par la suite".

 


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Publié par Anne EVEILLARD



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