Quatre directeurs d'hôtel reviennent sur leurs débuts

Paris (75) Qu'ils dirigent palaces, 3 étoiles de centre-ville ou hôtels de bord de mer, ils sont tous arrivés dans le métier par passion. Même lorsque c'était sur le tard, après d'autres expériences professionnelles. Confidences.

Publié le 20 septembre 2016 à 12:47

Gilles Cibert : "J'ai d'abord passé treize ans dans l'industrie pharmaceutique"

"Mon premier job, c'était en 1989. J'avais pour mission de créer un poste de gestion de production, dans l'industrie pharmaceutique. J'y suis resté treize ans et j'ai occupé des fonctions telles que chef de projet informatique, responsable du contrôle de gestion ou encore 'supply chain' (gestion de la chaîne logistique), ce qui m'a valu d'être expatrié aux États-Unis pendant trois ans." À son retour en France, Gilles Cibert veut changer de travail et de vie. Nous sommes en 2003 : il va reprendre l'hôtel La Pérouse, un 3 étoiles de 46 chambres à Nantes (44). "Avec le recul, je m'aperçois que mon expérience en contrôle de gestion me sert dans l'hôtellerie." Ingénieur en agriculture de formation, il a un profil atypique dans le secteur, "mais c'est un vrai plus d'apporter de la diversité".

 
Christopher Norton : "J'ai appris à être courtois en toutes circonstances"

L'actuel président Europe, Moyen-Orient, Afrique du groupe Four Seasons Hotels and Resorts a débuté son parcours à l'hôtel Baur au Lac, à Zürich : "J'avais 16 ans." Il était stagiaire. Christopher Norton a ensuite intégré l'école hôtelière de Lausanne, avant de partir pour Atlanta, "où j'ai signé mon premier contrat avec le groupe Omni International Hotels", raconte-t-il. Assistant manager durant trois ans, il poursuit : "J'ai appris à être courtois en toutes circonstances et que le client a toujours raison." Ses conseils aux jeunes qui débutent : "Ouvrir les yeux, les oreilles et son coeur. Continuer à apprendre, savoir être patient, lier des amitiés avec ses collègues et ses supérieurs. Il ne faut pas brûler les étapes. À titre personnel, j'ai passé trente-cinq ans dans l'hôtellerie et il y a peu de postes que je n'ai pas occupés. J'ai même fait la plonge en cuisine !"

 
Marina Ducharme : "Je viens de la publicité et de la communication"

Si elle dirige aujourd'hui l'hôtel 3 étoiles Le Sénéchal à Ars-en-Ré (17), ses premières expériences professionnelles peuvent paraître bien en marge du secteur de l'hôtellerie-restauration. "Après des études au Celsa, j'ai travaillé en agence de publicité, chez Bayard Presse ou encore pour le groupe Bernard Julhiet/EuroRSCG en tant que consultante en communication." Ensuite, Marina Ducharme parle de coup de foudre pour l'île de Ré, "où je me suis mariée", confie-t-elle. Et aussi de l'envie de changer de vie. L'opportunité d'un bâtiment à vendre à Ars et la décision d'ouvrir, "comme une maîtresse de maison" un premier hôtel d'une quinzaine de chambres achève sa résolution. Aujourd'hui, Le Sénéchal, c'est aussi des lofts, des appartements, des petites maisons et même une épicerie avec quelques tables pour déjeuner. "Ce que j'ai appris dans les ressources humaines m'a servi dans l'hôtellerie. En tant que consultante, j'ai en effet géré de nombreuses équipes et, à l'hôtel, j'ai réussi à fidéliser certaines des 'filles du Sénéchal', depuis une douzaine d'années déjà." Sa recette ? "Je pars du principe qu'il n'y a pas de sous-métier dans l'hôtellerie. Au Sénéchal, une personne qui nettoie une chambre peut discuter avec les clients, comme si elle était à la réception."

 
Gilles Grattepanche : "J'étais à la fois chef de réception et manutentionnaire"

Fils de médecin, il n'a jamais été tenté ni par le stéthoscope, ni par la blouse blanche. "J'ai toujours voulu travailler dans l'hôtellerie de loisirs : c'est-à-dire celle liée à la pratique de sports." Diplômé de l'école hôtelière de Bruxelles et fan de ski, Gilles Grattepanche se laisse tenter par une première expérience lors de la création de la station de Flaine (74) par la famille Boissonnas. Nous sommes à l'orée des années 1970 : "J'étais chef de réception quatre mois par an. Le reste du temps, j'étais manutentionnaire, car associé aux travaux d'entretien et d'agencement, où il fallait être costaud ! Depuis, Gilles Grattepanche est resté fidèle aux Boissonnas pour qui il dirige aujourd'hui le Westminster, hôtel 4 étoiles au Touquet (62) : "Je suis passé du ski au golf et de la montagne au bord de mer. Quant à la famille Boissonnas, elle a été mon seul et unique employeur depuis quarante ans. Quand on débute, poursuit-il, il faut être courageux, aimer ce que l'on fait. Car on est loin des 35 heures et l'on vit en décalé par rapport aux autres."


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Publié par Anne EVEILLARD



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