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du 2 décembre 2004
L'ÉVÉNEMENT

L'UMIH TENAIT CONGRÈS EN ALSACE

BAISSE DE TVA, ET SI C'ÉTAIT LE JOUR J - 400 ?

Strasbourg (67) Les élus nationaux ont confirmé leur soutien à la signature de la convention collective, faisant bloc autour d'André Daguin, pour qui la baisse de la TVA reste au centre des discussions. Point fort du congrès : la présence de Nicolas Sarkozy, qui faisait là sa dernière intervention officielle en tant que ministre de l'Économie, du Budget et des Finances.
Par Sylvie Soubes


André Daguin : "Démarrons le compte à rebours pour la baisse de la TVA : J - 400 !"


Tous les brasseurs d'Alsace ont répondu à l'invitation de Jean-Louis Clauss. L'occasion d'un coup de chapeau au renouveau de la Charte de Qualité des cafés, en présence de Marc Lambelin, président de la Fédération nationale des boissons, de Bernard Quartier et de Jean Biron, désormais président du conseil de surveillance de l'Umih.

Huitième congrès pour André Daguin président (le 5e dans le cadre de l'Umih). À Strasbourg, sur scène, tous font bloc. La signature de la convention collective n'est pas le fait d'un seul homme, mais le résultat d'une volonté commune, affirment-ils. En coulisse, Fernand Mischler distribue un pamphlet. En cette période non élective, la tentative échoue. Les esprits sont ailleurs. Dans la conciliation, le désir d'être 'en famille' ou encore ce besoin profond de reconnaissance. Un certain nombre de congressistes s'est plié, mardi et mercredi, à des séances de formation. Plusieurs thèmes ont été soulevés : les enjeux de la décentralisation, les démarches de financement en région, la manière de communiquer avec les médias ou encore le marketing syndical. Une batterie d'outils à disposition des élus, pour être, et mieux être, dans une société où la fibre syndicale bat de l'aile. L'objectif est clair : il faut gonfler les troupes.
Le 24 novembre à 14 heures, les travaux par branche débutent.
Chez les saisonniers, Jean-François Sérazin tire la sonnette d'alarme. "Nous ne sommes pas saisonniers par choix, mais par contrainte géographique… Nos entreprises sont plus sensibles que les autres", martèle-t-il en s'inquiétant de la méconnaissance du secteur. Pire : "Dans la réforme de l'apprentissage, les saisonniers n'existent pas." Cependant, tout n'est pas négatif : il liste quelques avancées comme le calcul de la taxe professionnelle, qui est effectué depuis juin dernier en semaines et non en mois. Le 'contingent' d'heures supplémentaires amené par la signature de la convention collective fait également partie des bonnes nouvelles. Pas mal de dossiers sont en cours, du logement des salariés à la revalorisation du secteur. Un plan d'action juridique a été décidé pour 2005. "Nous voulons obtenir notamment que les chambres d'hôte soient inscrites aux chambres de commerce", précise le président des saisonniers.  

"Trappe des pauvres"
Chez les cafetiers, la charte de qualité, l'harmonisation des horaires pour les établissements de nuit, et l'entente - pas toujours cordiale - avec les pouvoirs publics chauffent l'atmosphère. "L'augmentation des recettes" et "la position de la France en matière de marché touristique" ont été au menu du Groupement national des chaînes. Son président, Jacques Bellin, s'est félicité au passage de la fin du Smic hôtelier, qu'il qualifie volontiers de "trappe des pauvres". L'homme appelle également à se "battre avec l'interprofession" - comprenez Medef et CGPME*.
L'hôtellerie 'française' et l'hôtellerie familiale, dirigées respectivement par Roland Héguy et Christian Roche, ont planché en deux temps. Séparément d'abord, puis ensemble. Leurs souhaits ? Voir la création d'un "guichet unique", un numéro de téléphone grâce auquel les hôteliers indépendants trouveraient des réponses quelles que soient leurs interrogations (d'ordre social, juridique ou technique). L'idée séduit. Faut-il encore le mettre en place.
Philippe Villalon, président de la Fédération nationale de la restauration française, qui a mis en place le programme 'Marge ou crève', a choisi l'humour et la caméra pour l'exposer. Beaucoup de monde pour cet atelier. La Haute Cuisine française, qui s'est ralliée officiellement à l'Umih en mars 2004, est au rendez-vous. Jacques Pourcel annonce la création d'un maillage régional : Jean-Pierre Crouzil prend en charge la Bretagne-Normandie, Thierry Marx le Sud-Ouest, Régis Marcon le Centre et le Rhône-Alpes, Stéphane Raimbaud la région PACA, Gérard Cagna l'Île-
de-France et Olivier Nasti l'Alsace et le Nord. Quant à Jacques Pourcel, il a la responsabilité de la région Languedoc-Roussillon. André Daguin réclame depuis un bon moment un dialogue régional. Le voici servi par les étoilés.
De leur côté, les "femmes de l'Umih" ont décidé de se regrouper en association. Membres fondatrices : Dany Deleval (Nord), Françoise Leroy (Manche), Christine Pujol (Aude) et Agathe Albertini (Haute-Corse). Les femmes, majoritaires dans les métiers de l'hôtellerie-restauration, ont désormais leur mot à dire. Elles revendiquent la reconnaissance, leur polyvalence, et croient dans leurs capacités de dialogue. La "modernité" - mot d'ordre du syndicat de la rue d'Anjou - devra compter avec la gent féminine. Plusieurs groupes de réflexion vont être constitués dans les mois qui viennent : l'un portera sur le juridique (la place de la femme dans les nouveaux statuts de l'Umih notamment), un autre s'intéressera au rôle de la femme dans les métiers (cette commission devrait être ouverte aux femmes salariées), et enfin, à l'adhésion syndicale des femmes. Une seule restriction à cette profession de foi : ne les appelez pas "suffragettes" !

* Mouvement des entreprises de France et Confédération générale des petites et moyennes entreprises.

Ils ont dit, ils ont fait…

Jean-Louis Clauss, qui organisait pour la 2e fois de son parcours syndical un congrès national, a été largement félicité pour la qualité et la richesse de l'accueil. Ils étaient quelque 600 congressistes et pas loin de 900 personnes pour la soirée de clôture.

Laurent Hénart, secrétaire d'État à l'intégration professionnelle des jeunes, est venu expliquer la réforme de l'apprentissage. Commentaires sur le vif de Michel Bédu, président de la Meurthe-et-Moselle et du Fafih. "L'idée, c'est d'offrir un même salaire aux apprentis du début à la fin, qui serait entre 40 et 50 % du Smic. Le salaire serait fixé en fonction de l'âge et du niveau de formation. À partir du 1er janvier 2005, toute entreprise qui prendra des apprentis bénéficiera d'un crédit d'impôts de 1 600 euros. Le gouvernement s'engage aussi à dégager 200 ME pour la mise en conformité des écoles et des CFA."

André Daguin a placé ce congrès comme étant le début du compte à rebours pour l'obtention de la baisse de la TVA : "Nous sommes à J - 400", a-t-il décrété.

Francis Attrazic a pris officiellement ses fonctions de vice-président de l'Umih aux côtés d'André Daguin. Il a présenté notamment la prochaine campagne nationale de promotion des métiers de l'hôtellerie et de la restauration. zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2901 Hebdo 2 décembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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