Actualités

Vie professionnelle
________________

Loiret

Les professionnels interpellés par les fermetures administratives

L'assemblée générale de la chambre syndicale a d'abord été marquée par les contraintes administratives qui pèsent sur les cafetiers.

Les cafetiers d'Orléans ne sont pas contents et sont venus le dire lors de la dernière assemblée générale de la chambre syndicale de l'industrie hôtelière du Loiret. Plusieurs d'entre eux sont en effet venus dénoncer les contrôles de police et les menaces de fermeture administrative qui entravent la bonne marche de leur établissement. "5 clients, 14 policiers : le rapport de force n'était-il pas disproportionné ?", s'est demandé le patron du Mexicanos, à propos d'un récent contrôle policier. Jean-Marc Thoreau du Petit Bouchon de la Lionne s'est demandé de son côté si les "cafetiers étaient les bouffons de la République". Il est vrai qu'une menace de fermeture pèse sur ce bistrot pourtant soutenu par plus de 1 500 signataires d'une pétition. Le secrétaire général de la préfecture comme le commissaire de police ont tenté d'expliquer leurs actions qui rencontrent manifestement une certaine incompréhension. C'est pourquoi une réunion entre cafetiers, policiers et préfecture devrait être organisée. Les cafetiers ont pourtant tout lieu d'être satisfaits du représentant de l'Etat dans le département. Le préfet a en effet adressé une circulaire à tous les maires rappelant les strictes conditions d'autorisations de buvettes. "Le préfet a fait une lecture draconienne des textes, s'est plaint Eric Doligé, président du conseil général présent lors de l'assemblée générale, il faut faire attention à ne pas tuer les associations." Mais Bernard Quartier, président de la chambre syndicale, s'est félicité de cette position qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le paracommercialisme.

Bonne santé syndicale
Mais les satisfactions de cet ordre sont rares. Les professionnels ont donc dénoncé tous les poids qui pèsent sur le secteur : la concurrence déloyale des associations ou épiceries de nuit, les réglementations, la réduction du temps de travail considérée comme "un véritable assassinat". Dans ce contexte difficile, la chambre syndicale, qui vient de prendre l'appellation d'Umih 45,tient bien la route. Le départ de la confédération semble avoir dynamisé le syndicat qui dépasse désormais les 650 adhérents : "Nous avons, se réjouit Bernard Quartier, gagné 10 nouveaux adhérents en 1998 et 30 en 1999." L'intégration prochaine des hôtels et restaurants de chaînes devrait encore gonfler les rangs syndicaux. C'est d'ailleurs pourquoi la chambre vient d'abandonner ses locaux pour emménager dans un siège plus vaste à Saint-Jean-le-Blanc, au sud d'Orléans. L'Umih 45 sera enfin sous les feux de l'actualité en fin d'année : c'est donc le Syndicat du Loiret qui accueillera le premier congrès national de l'Umih, qui se tiendra au centre de conférences d'Orléans les 27, 28 et 29 novembre prochain.
J.-J. Talpin


"Nous avons gagné 10 nouveaux adhérents en 1998 et 30 en 1999", se rejouit Bernard Quartier, président de la chambre syndicale.


Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'HÔTELLERIE n° 2666 Hebdo 18 Mai 2000


zzz24
L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration