Montpellier
Le groupe Accor expérimente à Montpellier un nouveau concept de résidence hôtelière baptisé Ibis Suite. En lieu et place de l'ancien Sofitel situé à proximité immédiate de la place de la Comédie, en plein centre-ville, la chaîne hôtelière veut aménager un nouveau type d'établissement, disposant de chambres plus spacieuses. Objectif visé : capter une clientèle de long séjour. Eric Parodi, le tout jeune directeur installé depuis mars à Montpellier, a pris en charge la mise en œuvre du projet, lancé depuis le 1er octobre : "Nous espérons toucher des clients qui ne trouvent pas à Montpellier une structure hôtelière adaptée à leurs besoins. Il s'agit de leur offrir un cadre qui soit suffisamment spacieux et confortable, sans pour autant nous positionner sur le créneau du luxe."
Un concept venu des Etats-Unis
Ce concept expérimental s'appuie sur l'exemple américain, qui voit se développer un service de type "suite résidentielle", dédié à une clientèle à la fois touristique et professionnelle. "C'est en fait un concept d'hôtel à vivre", ajoute Eric Parodi, qui devrait connaître un essor et un engouement particulièrement important au cours des prochaines années en France. La demande correspond à un changement sociologique : les consommateurs veulent au-jourd'hui pouvoir disposer d'un cadre qui soit bien évidemment fonctionnel, mais qui ne soit pas trop impersonnel. A Montpellier, le client aura ainsi la possibilité de louer une chambre équipée d'un coin salon, d'un bureau et bientôt d'un espace cuisine. D'une superficie de 30 m2, ces "appartements" seront proposés à partir de 1 960 francs la semaine, le petit-déjeuner étant offert. Le coût global de l'investissement est estimé à 12 MF. Pour l'ensemble des travaux : réaménagement des chambres, des parties communes, installation de points communication avec téléphone, Fax, borne Internet, branchement PC, et bien sûr salle de réunion. En fait, Accor espère améliorer le taux de fréquentation de son établissement, en incitant la clientèle à prolonger son séjour. Les prévisions sur le court terme (2 à 3 ans) prévoient un taux de remplissage de 70 %, et une hausse du taux d'occupation de
25 %.
L'HÔTELLERIE n° 2591 Hebdo 10 Décembre 1998
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