Page 6 - L'Hôtellerie Restauration No 3359 Campus

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Points de vue
Michel Lugnier : “Il faut permettre aux jeunes
et aux familles de mieux appréhender les
formations et les débouchés”
L’enseignement en hôtellerie-restauration dispose de multiples certifications et spécialités. L’inspecteur géné-
ral de l’Éducation nationale pour le secteur nous présente les nouveautés de la rentrée.
PROPOS RECUEILLIS PAR HÉLÈNE BINET
L’Hôtellerie Restauration
:
en est la réforme du baccalauréat
technologique ? Pouvez-vous nous
en donner les grandes lignes ?
Michel Lugnier :
La rénovation
de la série technologique s’inscrit
dans la perspective d’un projet
plus global visant à rendre lisibles
et complémentaires les multiples
certifications et spécialités du
secteur de l’hôtellerie-restauration :
CAP, brevets professionnels,
baccalauréats technologiques
et professionnels, mentions
complémentaires, BTS… Il s’agit
de permettre aux jeunes et aux
familles de mieux appréhender
ces formations ainsi que les
débouchés d’un secteur d’activité
dont les métiers sont en constante
mutation technique, managériale et
organisationnelle.
Concernant la rénovation de la
série technologique, officiellement
engagée à la rentrée 2012 pour une
mise en œuvre à l’horizon 2015,
il appartient au ministre et à son
cabinet de communiquer sur son
contenu. La série technologique
hôtellerie présente des particularités
en termes de flux, de réussite et de
programmes. Elle repose sur une
organisation pédagogique articulée
autour d’un projet réparti sur les
trois années de lycée. Elle se fonde
sur la complémentarité entre un
enseignement général destiné à
apporter les bases culturelles et
scientifiques conformes aux objectifs
communs du lycée - mais adaptés
aux enjeux de ce secteur d’activité -
et un enseignement technologique
polyvalent - cuisine, restaurant,
hébergement - de nature à la
distinguer de la voie professionnelle.
Un enseignement économique,
juridique et de gestion complète les
apports de culture générale destinés
à la compréhension des principes et
des règles régissant les organisations
propres à ce secteur d’activité. La
série technologique s’inscrit ainsi
dans la perspective de construire
un parcours conduisant aux BTS du
secteur, voire au-delà, et ce, dans la
diversité des champs professionnels
qui le caractérise.
Que répondez-vous aux
professeurs déçus que la
sommellerie et l’œnologie ne
soient pas davantage présentes
dans les différents référentiels ?
L’une des caractéristiques du
secteur réside dans la diversité et
la complémentarité des formations
qui permettent de répondre à
des attentes légitimes. Ainsi,
bien que centrés sur le ‘cœur de
métier’ de chaque spécialité, les
programmes des deux nouveaux
baccalauréats professionnels, cuisine
et commercialisation et services
en restauration, intègrent des
notions de base en œnologie et en
sommellerie. Ambitieuses dans leurs
contenus, ces formations peuvent
Michel Lugnier
:
Le choix d’un parcours
de formation résulte en grande partie
des représentations que l’élève se fait de
lui-même et de son environnement socio-
éducatif.”
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RÉSULTATS AUX EXAMENS
Pour la session 2013, seuls les
résultats provisoires du baccalauréat
technologique hôtellerie sont
disponibles (les spécialités de
baccalauréat professionnel étant plus
nombreuses que les séries générales
et technologiques, le traitement
des données par la Direction de
l’évaluation, de la prospective et de la
performance nécessite un délai plus
long) :
baccalauréat technologique
hôtellerie
: 2 703
candidats se sont
présentés à l’examen en juin 2013
et 2 433 ont été admis, soit un taux
de réussite de 90%, en hausse de
0,7
point par rapport à 2012 ;
baccalauréat professionnel
restauration (session 2012)
:
10 462
candidats, 7 768 admis, soit
un taux de réussite de 74,2%.