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Chef à domicile, un métier en vogue
6 h 15 : Son café englouti, Isabelle Perrin est déjà ‘au taque’. La chef à domicile démarre sa journée par un rituel immuable : l’autocritique de sa prestation de la veille. Chaque client a ‘sa’ petite fiche, où sont minutieusement répertoriées toutes les informations le concernant. “C’est en étant perfectionniste que l’on gagne la confiance de ses clients, qui deviennent ensuite sa meilleure pub!” C’est en effet le bouche à oreille qui a grandement contribué au succès de la jeune chef. En quatre ans d’existence, l’entreprise LaChwette a d’ailleurs doublé son carnet de commande. 7 h 30 : L’heure de la comptabilité, ‘bête noir’ d’Isabelle. “Je dois établir la facturation de mes prestations et relancer les impayés.” Aujourd’hui, avec entre 3 et 4 dîners par semaine, Isabelle gagne près de 1 800 € nets mensuel. Trois fois plus que lors de sa première année d’exercice. Le plus difficile semble désormais de devoir faire face à la fluctuation de l’activité. “L’essentiel de mon chiffre d’affaires est réalisé entre septembre et janvier. Il fait froid et les gens aiment se calfeutrer dans leur maison autour d’un bon dîner entre amis. De février à juin, c’est plus calme: il y a beaucoup de vacances et les femmes anticipent souvent l’épreuve du maillot de bain!”
8 h 25 : Tambours battants, la chef à domicile poursuit en consultant sa messagerie internet. “Règle d’or du métier: ne pas se faire oublier. Pour cela, il faut répondre très rapidement aux demandes de devis.” La chef, qui se déplace partout en France, assure le service de A à Z : l’établissement du menu - à choisir parmi les catégories Bien-être (mets diététiques), Bucolique (classiques revisités) et Exotique (cuisine du monde), mais aussi les courses, l’embauche du personnel de service, ou encore la mise en scène du dîner avec les arts de la table, la composition florale, voire l’ambiance musicale. 8 h 50 : Dans la foulée, Isabelle passe ses commandes de vins et de champagnes. Pour ce qui est des légumes, la chef fera sa cueillette dans le potager d’Alain Passard, le chef 3 étoiles de L’Arpège. En véritable chef d’entreprise, elle a su tisser un réseau de partenaires et dénicher les meilleurs fournisseurs de la région. 9 h 35 : Entre deux coups de fil, Isabelle s’entretient avec son designer graphique. “ Tous les six mois, confie-t-elle, j’investis dans la communication.” Rafraîchissement de son site internet, changement d’identité visuelle, modernisation de ses cartes de visite… La jeune femme sait y faire. Il faut dire qu’avec un diplôme d’études supérieures en économie-marketing, la jeune femme a été à bonne école.
10 h : Direction le marché de Suresnes. Fruits, poissons, viandes, fromages, pain… La chef à domicile achète ici tout ce dont elle a besoin pour le repas du jour. Affable, Isabelle discute longuement avec les commerçants du quartier. La tête sur les épaules et un budget à respecter, cela ne l’empêche pas de négocier le prix des marchandises. 12 h 35 : La chef s’apprête à partir chez son client, domicilié dans la banlieue bourgeoise du Pecq (78). Denrées, épices, ustensiles et petits appareils de cuisine… Isabelle conditionne méticuleusement ce qui lui faut pour cuisiner, puis charge son véhicule à la hâte. 14 h : Arrivée sur place. La chef déballe ses provisions, puis improvise une dernière mise au point avec son client. “Parfois, en amont de la prestation, je me rends même chez mes clients pour me rendre compte de visu des aménagements de la cuisine. Rien ne doit être laissé au hasard.” 15 h 20 : Trois heures durant, Isabelle cuisine sans lever le nez. Tout est confectionné sur place avec le plus grand soin. La chef confie : “J’ai appris le métier auprès de ma grand-mère, sans recevoir de formation classique. Croquant, sucré-salé, épices, herbes aromatiques… Je marche au feeling, et n’hésite pas à bousculer les idées reçues!” Une formule gagnante où elle revisite les classiques de la gastronomie française.
19 h 30 : Embauché via une agence d’intérim, le maître d’hôtel arrive sur les lieux. Un briefing s’impose : les hôtes, le menu, le choix de la vaisselle, la disposition des tables, tout est passé au crible pour éviter l’impair. S’il y a le moindre souci, mais aussi pour fidéliser ses meilleurs clients, Isabelle n’hésite pas cultiver le ‘petit cadeau’ (10 % sur un dîner, amuse-bouches offerts, etc.). 21 h 25 : Les clients passent à table, c’est l’heure du rush pour la chef. Seule en cuisine, la jeune femme fait admirablement face à la pression, et règle les petits imprévus de dernière minute. 23 h 45 : Tandis que le maître d’hôtel prépare à la hâte les thés et cafés des invités, Isabelle termine ses mignardises. Très gourmande depuis l’enfance, la chef a fait de la pâtisserie son domaine de prédilection. 0 h 10 : Une fois le repas terminé, Isabelle doit rendre une cuisine impeccable. Après une petite heure de rangement, elle s’apprête à partir. Son rêve d’ici quelques années ? “Quitter Paris et avoir ma propre table quelque part en province”, confie-t-elle. Une maison de qualité dans laquelle elle invitera tous les ‘épicurieux’ à découvrir sa cuisine de haute volée. La Chwette, Chef à
domicile Rétrospective À 26 ans : Création de LaChwette - Chef à domicile
(entreprise en Eurl) Ses responsabilités, c’est aussi : - Déterminer la demande exacte du client Devenir Chef à domicile Avant de se lancer dans l’aventure, pensez à : Plus d'infos
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